lundi 31 janvier 2011

"#egypte" banni des réseaux sociaux chinois



La Chine veut éviter une contagion de la contestation égyptienne sur le Web. Depuis samedi 29 janvier, les autorités ont demandé aux portails Internet ou aux sites de micromessagerie, équivalents chinois de Twitter, de ne plus faire apparaître le résultat du mot clé "Egypte".


Si un internaute chinois lance cette recherche sur un site comme Sina ou Sohu, le message suivant apparaît : "Selon les lois en vigueur, le résultat de votre recherche ne peut être communiqué." Le blocage demeure effectif lundi. Si les internautes tapent le mot-clé en anglais, ils semblent pouvoir accéder aux résultats.

Avec plus de 450 millions d'internautes, la Chine est aussi adepte des réseaux sociaux. Si Twitter est surveillé en Chine, les sites de micromessagerie locaux réunissent des dizaines de millions d'utilisateurs. 
DES MESURES SIMILAIRES EN 2009
Sur les chaînes de télévision ou dans la presse, le traitement médiatique est minimal : les troubles en Egypte ne font l'objet en Chine que de brèves notices, presque essentiellement rédigées par les organes de presse officiels. Selon le Wall Street journal, même les commentaires laissés par les internautes après ces quelques articles sont soigneusement filtrés.
Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que la Chine met en place de telles mesures. Le pays, qui dispose avec son "Great Firewall", d'un important système de filtrage du Net, avait aussi bloqué l'accès à Twitter et Facebook, lors de révoltes dans la région du Xinjiang, en 2009.