mercredi 21 janvier 2009
déménagement a la Maison Blanche
mardi 20 janvier 2009
Robert Gates, l'homme le mieux caché de la journée

Désigné pour assurer le remplacement de Barack Obama en cas d'attentat, le secrétaire à la Défense sera le seul homme de l'administration à ne pas assister à son investiture. Personne ne doit savoir où il est.
Il existe un seul autre moment dans l'année où un successeur désigné est ainsi nommé : il s'agit du discours de l'Union, prononcé par le président des Etats-Unis en présence de toute la classe politique. Car, en temps normal, si celui-ci meurt ou est empêché d'exercer le pouvoir pour une autre raison, c'est au vice-président, puis à la présidente de la Chambre des représentants et enfin au président intérimaire du Sénat d'exercer la fonction suprême. Viennent ensuite la secrétaire d'Etat, le secrétaire au Trésor et enfin seulement le secrétaire à la Défense. Cette procédure a été créée en pleine Guerre froide, par le président Harry Truman, en 1947. Le but était d'éviter toute vacance du pouvoir en cas d'attaque nucléaire.
L'investiture de Barack Obama étant la première prestation de serment depuis le 11 septembre 2001, des mesure de sécurité exceptionnelles ont été prises. Plus de 12.500 militaires et des milliers de policiers sont mobilisés. L'armée survolera la ville, sillonnera le Potomac, se tiendra prête à tirer des missiles sol-air et parera au risque d'attentat chimique ou biologique. Un vaste dispositif médical d'urgence est prêt à être déployé en cas de besoin.
Le premier président noir, objet de menaces de groupuscules racistes, circulera dans la capitale à bord d'une voiture blindée aux vitres teintées. La tribune d'où il prononcera son discours d'investiture est protégée par des vitres à l'épreuve des balles, de même que les gradins devant la Maison-Blanche d'où il regardera passer le défilé.
En direct à la télé, il perd trois enfants

Interviewé en direct par la télévision israélienne, un médecin hurle en annonçant que trois de ses filles viennent d'être tuées par les tirs d'un char. Vive émotion.
Un cri de douleur. Le hurlement d'une bête qui agonise. C'est ce que les Israéliens ont entendu en direct à la télévision. A l'autre bout du fil, Ezzedine Abu al-Aish, comme tous les jours, aurait dû faire son compte rendu. Il est la voix de Gaza. Ces dernières semaines, ce Palestinien a raconté aux Israéliens les horreurs de l'incursion de l'armée israélienne à Gaza. Et en hébreu, puisqu'il est gynécologue à l'hôpital de Tel-Aviv.
Mais vendredi dernier, à 17 heures, le drame s'est joué en direct. Le militant de la paix de 55 ans vient de perdre trois de ses filles et une nièce dans les tirs d'un char de l'armée israélienne. Quand le journaliste Shlomi Eldar l'appelle, il hurle: «Personne ne peut arriver jusqu'à nous, mon Dieu. Mes filles, que quelqu'un vienne nous aider, s'il te plaît. Viens vite, viens, viens!»
Le journaliste se décompose et quitte le studio. La caméra le suit dans les coulisses. En direct, il appelle les secours. L'armée israélienne accepte qu'une ambulance palestinienne évacue les blessés - une fille, une nièce et le frère d'Ezzedine Abu al-Aish -, du camp de réfugiés au nord de Gaza City jusqu'au point de passage d'Erez, entre Israël et la bande de Gaza. De là, ils sont pris en charge par des ambulances israéliennes et transférés en hélicoptère à l'hôpital de Tel Hashomer, près de Tel-Aviv.
Une fois sur place, de douleur, le père s'effondre: pendant plusieurs minutes, couché à même le sol, il gesticule comme un pantin en pleurant son impuissance. Ses amis et ses collègues israéliens l'aident. Car c'est bien dans cet hôpital qu'Ezzedine Abu al-Aish exerce: il est spécialisé dans les traitements de fertilité.
Quelques heures plus tard, il réapparaît à la télévision. Devant les médias, il explique avec courage: «Il n'existe aucune différence entre Israéliens et Palestiniens, nous pouvons vivre ensemble. En paix.» Pourtant, toujours en direct, une mère de trois parachutistes israéliens l'accuse de cacher des armes chez lui. Pour elle, il est impossible que les militaires aient visé le bâtiment sans raison. D'ailleurs, l'armée affirme que des tirs de snipers sont partis de la maison. D'autres voix israéliennes se joignent à elle. Ezzedine Abu al-Aish se prend la tête entre les mains et dit: «Ils ne veulent pas connaître la vérité.» Ses amis israéliens qui l'entourent, répètent: «Non, ils n'ont pas envie.»
Depuis, ces images font le tour du monde. Après Israël, ils émeuvent le monde entier, tant le destin du médecin est d'une rare injustice. En septembre dernier, il avait perdu son épouse, morte d'un cancer. Et, dans quelques semaines, il part travailler au Canada: il avait enfin trouvé un refuge pour ses «soldats de la paix». C'est ainsi qu'il appelait ses huit enfants.
Barack Obama devient le premier président noir des Etats-Unis

C'est aujourd'hui à midi (17h GMT) que Barack Obama prêtera serment sur la Bible d'Abraham Lincoln et deviendra le premier président noir des Etats-Unis. La cérémonie doit se dérouler devant plusieurs centaines de milliers de personnes venues vivre à Washington ce jour historique.
En dépit d'un froid mordant, un nombre inédit, sans doute près de deux millions de personnes piétineront dès l'aube le Mall, la grande esplanade au pied du Capitole, siège du parlement américain.
Le 44e président des Etats-Unis doit prêter serment vers midi (17h00 GMT) sur les marches du Capitole, avant de prononcer un discours d'investiture que les observateurs attendent bref mais marquant, à la hauteur du talent d'orateur de Barack Obama.
Peu avant, son vice-président Joe Biden aura également prêté serment lors d'une cérémonie ponctuée de prières (par le pasteur controversé Rick Warren), d'un mini-concert (Aretha Franklin, Yo-Yo Ma, Yithzak Perlman parmi d'autres) et d'un poème (par Elizabeth Alexander).
Accompagné de sa femme Michelle et de ses deux fillettes, Malia et Sasha, le nouveau président et ses 200 invités iront ensuite déguster un déjeuner inspiré des plats préférés d'Abraham Lincoln, son modèle politique, dont l'Amérique fête cette année le 200e anniversaire de la naissance. Au menu: ragoût de crustacés et faisan farci.
Après avoir raccompagné son prédécesseur George W. Bush à un hélicoptère, première étape de son retour vers le Texas, le nouveau président participera à un défilé jusqu'à la Maison Blanche, accompagné de multiples fanfares.
Des moyens de sécurité sans précédent ont été déployés. Plus de 12 000 militaires, des milliers de policiers, des patrouilles aériennes et fluviales s'emploieront à déjouer toute tentative d'attentat, y compris de la part de groupuscules racistes.
Le couple présidentiel conclura cette folle journée par un tourbillon de bals, tradition incontournable à laquelle un seul président a dérogé depuis 1789. Barack et Michelle Obama, invités d'honneur des dix bals officiels, devront d'un lieu à l'autre esquisser des pas de danse et répondre à l'enthousiasme de leurs admirateurs.
dimanche 18 janvier 2009
Arabie Saoudite: la justice refuse le divorce... à une fillette de 8 ans

Pour répondre à la volonté de son père, une petite fille saoudienne de 8 ans a été mariée à un homme de 58 ans. En désaccord avec son mari, la mère de la gamine a demandé que soit prononcé le divorce.
Un tribunal saoudien a tranché: la demande de la mère a été rejetée. Pour accéder à cette requête, il faudra attendre que la fillette soit pubère et demande elle-même le divorce.
En revanche pour la marier, sa majorité n'était pas obligatoire.
Historique Mardi

Toutes les forces armées possibles imaginables vont protéger le premier président noir américain lors de son investiture, le 20 janvier, à Washington. Une capitale sous très haute surveillance, par crainte d'attentats terroristes venus de l'étranger, ou de l'intérieur, comme le montrent de récentes menaces.
Ce sera du jamais vu: des mesures de sécurité sans précédent vont être mises en place dans la capitale américaine pour l'investiture mardi de Barack Obama, sur qui plane une menace qui promet de rester vive bien au-delà de sa prestation de serment.
Les forces de l'ordre convergent en masse vers Washington pour protéger le premier président noir des Etats-Unis contre tout risque d'attentat. Plus de 12 500 soldats et réservistes sont mobilisés, ainsi que de milliers de policiers de la ville et d'autres en provenance de 57 services de police du pays.
Avec deux millions de visiteurs attendus à Washington, le ministère de la Sécurité intérieure (DHS) considère l'investiture d'Obama comme un événement majeur en termes de risque.
«Je pense que nous devons tous avoir en tête une possible attaque chimique, biologique ou radiologique», a déclaré récemment le général Richard Rowe, qui préside le comité des Forces armées chargé de l'investiture.
Patrouilles aériennes, systèmes de défense sol-air, fleuve Potomac grouillant de bateaux armés, et forces de sécurité en tenue et en civil: une véritable armada est mobilisée pour contrer la menace.
Un vaste soutien médical est prévu en cas d'attentat et la menace chimique et biologique est également prise en compte. Le président circulera dans une limousine blindée, plus sûre que celle de ses prédécesseurs.
Le service de protection des personnalités, l'US Secret service (USSS), a reçu plus de menaces visant M. Obama que pour aucun autre président élu.
Juste avant l'élection, deux jeunes néonazis avaient été arrêtés dans le Tennessee pour avoir proféré des menaces de mort contre Barack Obama.
Un homme a été arrêté la semaine dernière en Californie pour avoir diffusé un message sur internet prédisant que Barack Obama «aurait une balle de calibre 50 dans la tête rapidement». Un autre individu a été interpellé avant-hier dans le Mississippi, pour avoir menacé sur un «chat» en ligne d'assassiner Barack Obama lors de son investiture. «J'ai décidé que j'assassinerai Barack Obama. Ça n'a rien de personnel, mais je sais que je dois le faire pour le bien du pays», explique-t-il sur Internet. L'homme affirme ne pas être raciste mais vouloir protéger le peuple américain des «juifs parasites», qu'il accuse d'avoir ourdi les attentats du 11 septembre.
L'USSS ne divulgue aucun détail sur ses procédures de sécurité, mais affirme être préparé à toutes les éventualités. «Nous comprenons la signification historique de cette élection et y sommes attentifs», déclare l'un de ses porte-parole, Ed Donovan.
La couleur de peau du nouveau président n'est qu'un sujet de préoccupation supplémentaire dans un pays qui compte 200 millions d'armes à feu responsables de 30 000 morts par an, où quatre présidents ont été assassinés dans l'exercice de leurs fonctions et où plusieurs autres ont fait l'objet de tentatives d'assassinat.
Mais M. Obama s'est montré confiant pendant la campagne présidentielle, assurant au New York Times: «J'ai la meilleure protection au monde... Arrêtez donc de vous inquiéter.»
Al Gore doit-il rendre son Nobel ?

Il est l'un des conférenciers les plus prisés du moment et devrait être un invité de marque du prochain WEF (World Economic Forum) à Davos. Mais Al Gore mérite-t-il pareille notoriété?