samedi 10 juillet 2010

Foot, sexe et meurtre

Bruno Souza, le gardien de but vedette de Flamengo, est suspecté d’avoir fait enlever et tuer une ex-petite amie.
Un fait divers macabre impliquant une vedette du football, suspect d’avoir été l’instigateur de l’enlèvement et du meurtre d’une ex-petite amie, émeut et passionne les Brésiliens comme le feuilleton d’une telenovela.
Cette affaire a même chassé le Mondial de football des titres de la presse depuis l’élimination précoce du Brésil et la fin de l’aventure de l’Uruguay, dernière équipe sud-américaine, en demi-finale.
Le personnage principal: Bruno Souza, gardien de but et capitaine de l’équipe de Flamengo, champion en titre et club le plus populaire du Brésil. Un athlète de 25 ans, marié et collectionneur de femmes. Il est accusé d’être l’instigateur du crime.
«Une idole comme Bruno, d’une grande équipe, est un monstre pour ce qu’il a fait à cette fille. Le crime a été planifié et froidement exécuté», a assuré jeudi l’un des responsables de l’enquête, le commissaire Edson Moreira lors d’une conférence de presse retransmise en direct par les télévisions.
Détail macabre, le corps d’Eliza a été découpé et partiellement donné à manger à des chiens. Un ami fidèle de Bruno, Luiz Henrique Ferreira Romao, alias Macarrao, est lui aussi accusé d’enlèvement. Les deux hommes se sont rendus mercredi soir à la police de Rio, en présence de dizaines de journalistes et dans la confusion, sous les cris d’«assassin».
La victime est Eliza Samudio, une jolie brune de 25 ans, présentée par le journal O Globo comme «étudiante, mannequin et actrice de films pornographiques». Elle était mère d’un bébé de 4 mois et cherchait à faire reconnaître par la justice la paternité de Bruno et à obtenir une pension. C’est en 2009, lors d’un barbecue chez Adriano, alors attaquant vedette de Flamengo, qu’elle fait la connaissance de Bruno, selon le magazine Istoe. Mais, en octobre 2009, enceinte de cinq mois, elle dépose une plainte contre le joueur, affirmant qu’il l’avait séquestrée, battue et obligée d’avaler une substance abortive.
Début juin, Eliza est emmenée dans la propriété de Bruno, près de Belo Horizonte, dans le Minas Gerais (sud-est) pour, pense-t-elle, conclure un accord avec le joueur. Elle donne de ses nouvelles pour la dernière fois à une amie, le 7 juin.
Le commissaire Moreira a affirmé jeudi, sur la base de témoignages, que Bruno est resté tout le temps avec Eliza, jusqu’à sa mort. «Il était avec elle. C’est la conclusion à laquelle nous sommes arrivés.» Le témoin-clé est un cousin de Bruno, âgé de 17 ans. Le mineur a déclaré à la police avoir participé à l’enlèvement d’Eliza et a désigné la maison où elle aurait été tuée. Il a aussi affirmé avoir entendu Bruno demander de «résoudre le problème» Eliza. D’après les enquêteurs, elle a été étranglée par un ancien policier, Marcos Aparecido dos Santos, qui a ensuite fait disparaître son corps. Pour sa part, Bruno a déclaré récemment à la radio Globo avoir «la conscience tranquille». «A l’avenir, je vais rire de tout ça», a-t-il assuré.
Aujourd’hui, il affiche le même détachement. La chaîne Globo News a montré une courte vidéo de Bruno, discutant au commissariat de son avenir: «Au Brésil, mon espoir de disputer la Coupe (du monde) en 2014, c’est terminé», se plaint-il.

jeudi 8 juillet 2010

« I have a dream… »

Il y a 48 ans, l’Algérien, enfin libre, se demandait à quoi pouvait ressembler l’indépendance et  les mariages interraciaux étaient encore interdits dans beaucoup d'Etats du Sud, aux Etats-Unis.
Barack Obama avait un an.
Abdelaziz Bouteflika en avait 25.
Il y a 48 ans, l’Algérien, enfin libre, se demandait à quoi pouvait ressembler l’indépendance quand une femme noire refusa de céder sa place à un blanc dans le bus et qu'elle fut jugée pour ça.
Barack Obama avait un an.
Abdelaziz Bouteflika en avait 25.
Un an plus tard, en 1963, l’Algérien, enfin libre, se demandait toujours à quoi pouvait ressembler l’indépendance et le révérend Martin Luther King prononçait son discours célèbre, « I have a dream » (J'ai un rêve) devant le Lincoln Memorial à Washington. Il rêvait alors de la fin de la ségrégation raciale dans les écoles publiques et dans le monde du travail et d'un salaire minimum  pour tous les travailleurs sans distinction de race ni de couleur. Une société où les enfants noirs et blancs auraient les mêmes chances. 
Barack Obama avait deux ans.
Abdelaziz Bouteflika en avait 26.
L’année d’après, en 1964, l’Algérien, enfin libre, se demandait toujours à quoi pouvait ressembler l’indépendance et les droits des noirs viennent  à peine d’être promus par le « Civil Rights Act » et le « Voting Rights Act » sous la présidence de Lyndon B. Johnson.
Barack Obama avait trois ans.
Abdelaziz Bouteflika en avait 27.
Quarante-cinq ans plus tard, en novembre 2008,  Barak Obama devient le premier Noir élu président des Etats-Unis.
La semaine où, en Algérie, le président Abdelaziz Bouteflika  viola la Constitution pour rester au pouvoir.
Barack Obama avait 47 ans.
Abdelaziz Bouteflika en avait 72.
En un demi-siècle, l’Amérique avait changé de couleur.
L’Algérie n’avait toujours pas changé de pouvoir.
L’Algérien, vieilli, se demandait toujours à quoi pouvait ressembler l’indépendance.
Ce lundi 5 juillet 2010, il monta sur un rocher et se confia à la mer :  « I have a dream… »


M.B.

Elizabeth II privée d'électricité au Canada

Près de 250.000 personnes étaient privées d'électricité lundi soir à Toronto. La coupure de courant a également plongé dans le noir la reine Elizabeth II et son époux le prince Philip.



Debout devant le public, l'époux de la chef d'Etat du Canada n'a pas vacillé lorsque le courant a été coupé et a poursuivi la cérémonie dans la pénombre des lumières des sorties de secours, ont rapporté les médias locaux.
Le couple royal, qui participait à la remise des prix "The Duke of Edinburgh Awards", achève mardi sa visite de neuf jours au Canada.
Dans le centre-ville, de nombreux feux de circulation étaient en panne mais le métro fonctionnait. Sans expliquer l'origine de la panne, la police a indiqué qu'un incendie affectait un transformateur électrique de la ville.
La coupure de courant est tombée en pleine vague de chaleur sur le Québec et l'Ontario, la province où se trouve la métropole de 5,5 millions d'habitants. Le mercure a ainsi grimpé jusqu'à 34 degrés celsius lundi à Toronto et la coupure empêche le fonctionnement des climatiseurs.
Les équipes du fournisseur d'électricité sont à pied d'oeuvre pour rétablir le courant, mais il est impossible de prévoir quand la panne sera réparée, a déclaré à la télévision publique CBC un porte-parole de Toronto Hydro, Daffyd Roderick.