samedi 20 février 2010

Pour Elton John, Jésus était gay


Le chanteur britannique s'est dit persuadé que Jésus était un "homosexuel qui comprenait les problèmes des hommes", dans une interview publiée vendredi où il parle également d'amour et de drogue.

"Je crois que Jésus était un gay compatissant, super-intelligent", déclare l'artiste dans le dernier numéro de la revue américaine Parade.

"Sur la croix, il a pardonné à ceux qui l'avaient crucifié. Jésus voulait que l'être humain soit amour et pardon. Je ne sais pas pourquoi les gens sont si cruels. Essayez d'être une femme homosexuelle au Moyen-Orient, autant être morte", dit-il.

Le chanteur, âgé de 62 ans, aborde différents sujets dans l'interview, notamment la drogue et ce qu'il considère comme des erreurs de jeunesse dans le domaine sentimental.

"Dans toutes mes relations, il y avait toujours la drogue. Ca ne marche jamais. (...) Pour certains un gramme de cocaïne peut durer un mois. Moi non, je ne pouvais pas m'arrêter. Et à la fin, j'ai eu des problèmes cardiaques", reconnaît le chanteur.

Evoquant l'amour, Elton John admet avoir "toujours eu des relations avec des personnes plus jeunes". "Je leur faisais faire le tour du monde, essayais de les éduquer."

"L'un après l'autre, ils ont eu une montre Cartier, un costume Versace, voire une voiture de sport. Ils n'avaient pas de travail, dépendaient de moi. Je l'ai fait souvent. Six mois après, ils en avaient assez et me détestaient parce que je leur avais enlevé leur vie et leur estime de soi. Je n'en n'avais pas l'intention", poursuit-il.

Le président de la "Ligue Catholique" Bill Donohue a estimé dans un communiqué que qualifier Jésus d'homosexuel revenait à parler de "déviance sexuelle" à son propos.

"Mais que peut-on attendre d'un homme (Elton John), qui a déclaré qu'il faudrait bannir la religion?", a-t-il ajouté.

"Etant donné son goût pour la récidive, nous ne lui demanderons même pas de s'excuser", ajoute Bill Donohue.

jeudi 18 février 2010

L'indétrônable Lady Gaga


Presque inconnue il y a un an, Lady Gaga rafle désormais toutes les récompenses.

«Je suis très flattée qu'on me compare à Lady Gaga.» Madonna dixit. En quelques mots, la reine de la pop a résumé l'ampleur du phénomène «Lady Gaga». Avec quatre singles extraits de son premier album, «The Fame», arrivé numéro un aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne (une prouesse pour un premier album, seulement égalée par Mariah Carey, Ace of Base et Avril Lavigne), 8 millions d'albums et 35 millions de singles vendus, Lady Gaga a su imposer son style au monde entier en un temps record.

Et la déferlante n'est pas près de s'arrêter: mardi soir, aux Brit Awards, la New-Yorkaise de 23 ans a été l'artiste la plus primée de la cérémonie: «révélation internationale de l'année», «artiste féminine internationale de l'année» et «meilleur album». Début février, elle avait déjà remporté deux Grammy Awards. Avant cela, c'est aux MTV Video Music Awards que la princesse de la pop s'intronisait reine.

Si certains critiques musicaux avaient vite fait de la décrier à ses débuts, ils sont peu nombreux aujourd'hui à ne pas s'incliner devant «la Madonna du XXIe siècle», comme la surnomme la presse américaine. Numéro un des téléchargements de musique en ligne, Lady Gaga a été écoutée 321,5 millions de fois rien que sur MySpace en 2009. A titre de comparaison, Susan Boyle, dont l'album a aussi remporté un franc succès, n'a été écoutée «que» 133'000 fois sur ce même site.

Il n'aura fallu que quinze mois, depuis la sortie de «The Fame», pour que les plus grands s'arrachent Lady Gaga, alias Stefani Joanne Angelina Germanotta. Elton John a chanté avec elle, Quincy Jones la réclamait pour le remake de «We are the World», invitation qu'elle a déclinée, faute de temps. Même Michael Jackson était fan et l'avait invitée à se produire avec lui pour ses concerts à Londres.

Face à ce succès fulgurant, Lady Gaga garde la tête froide. A croire qu'elle est la seule à ne pas s'en étonner: «J'ai toujours voulu devenir une star. Je savais que je serais célèbre. C'est dans ma chair, c'est dans mes os. J'ai fait tellement de sacrifices, j'ai saigné.»

Il y a un an, dans une interview, elle s'étonnait encore de voir des fans camper, dans l'espoir de la rencontrer, devant le Hallenstadion de Zurich, où elle assurait la première partie des Pussycat Dolls. Aujourd'hui, chacune de ses apparitions provoque une émeute. Fini les premières parties: sa tournée mondiale se jouera presque à guichets fermés. «Je n'ai pas peur de la célébrité. Je me fiche des libertés que les gens normaux rêvent d'avoir. Je me fiche d'aller à la boucherie ou d'aller en boîte et d'être photographiée ivre. Je ne fais pas ces choses. Je ne fais que travailler. Je vis de ma musique. Alors, si je dois renoncer à la boucherie ou au shopping, ça m'est égal.»

Mais, s'il y a une chose que la New-Yorkaise ne supporte pas, c'est qu'on mette son talent en doute. «Certains se demandent si ma musique est valable. Oui, elle l'est. J'ai fait un superalbum. On peut discuter des heures du niveau artistique de mon disque, mais la vérité, c'est que mes fans veulent danser sur ces rythmes incroyables.» Et d'ajouter: «Je pense qu'il faudra encore quatre chansons pour que les gens réalisent que je ne suis pas juste une nouvelle bimbo.» Qu'elle se rassure, son hommage à Alexander McQueen au piano, mardi soir sur la scène des Brit Awards, aura définitivement convaincu les réticents.

L'ancienne étudiante en art à l'Université de New York, qui gagnait jadis sa vie en écrivant pour Fergie, Akon, les Pussycat Dolls et même Britney Spears, s'est fait une place bien à elle. Et a réussi à faire oublier qu'il y a peu c'est justement en Britney Spears que Madonna croyait voir venir la relève.

lundi 15 février 2010

Google Buzz, le nouveau réseau social qui piétine sans scrupule la vie privée


Intégré à Gmail, le nouvel outil communautaire de Google permet de rester en communication beaucoup plus interactive avec ses amis. Mais question confidentialité, Buzz fait encore pire que Facebook. Voyons en détail.

En quoi cela consiste? Buzz propose de créer un profil personnel illustré, de s’abonner aux buzz d’amis, et aux connaissances de s’abonner à nos buzz. Ces buzz, ce sont des textes, nos dernières photos publiques sur Picasa ou Flickr, nos contributions sur YouTube, Twitter, ou encore n’importe quel lien Web ainsi que ses images ou vidéos.

Au moment de poster un nouveau buzz, le statut par défaut est «public», ce qui permet à tout le monde d’y avoir accès, et par extension d’exposer publiquement tous les contacts qui y répondent. Une manne pour les spammeurs! On peut bien sûr choisir un statut «privé» qui limite la publication aux personnes de son choix. Mais il faut le faire volontairement. Et une fois le buzz publié, le statut ne peut plus être modifié. Peu de contrôle sur les abonnés. N’importe qui peut s’abonner à nos buzz sans qu’on ait à l’autoriser. On peut voir après coup qui s’est abonné et éventuellement l’éliminer. Ce qui sème la confusion est la case (dans les options du profil) «afficher la liste des personnes pour lesquelles je suis abonné et celles qui sont abonnées à mes mises à jour». Elle est cochée d’office et cela semble logique, justement pour bloquer des intrus. Or cette option permet surtout à toute la planète de voir qui sont nos contacts. Il vaut mieux la décocher. Et l’on continue à voir, seul, ses abonnés et abonnements.

Plus ennuyeux: si l’on a rempli son nouveau profil avec nom complet, photo, adresse, et autres indications personnelles comme on y est invité, le monde entier y a accès. Et cela inclut l’adresse e-mail complète qui est intégrée dans l’adresse Web créée automatiquement avec le profil. On peut heureusement corriger cet excès d’exposition après coup (dans options du profil).

Buzz fait encore plus fort dans l’indiscrétion lorsqu’il s’agit des téléphones mobiles. La fonction est d’ores et déjà active lorsqu’un smartphone (Android ou iPhone) se connecte à Google. Pour l’iPhone, l’application demande l’autorisation de localiser l’appareil. Elle positionne alors avec précision l’utilisateur (avec son nom) sur la carte. Mais au lieu de juste mentionner le nom de la rue, elle propose de choisir à la place un lieu public proche (un Starbucks, une Migros, un hôtel, etc.). Et de là on peut buzzer. En affichant la carte géographique, on peut aussi voir tous les buzzeurs qui ont déposé un message dans cette zone. N’importe qui peut ainsi savoir qui a écrit quoi, à quel moment et à quel endroit! Question confidentialité, on est gâté. Google, qui n’aime pas être critiqué, a déjà commencé à rectifier le tir...

dimanche 14 février 2010

Les tout derniers secrets de Bambi


N'en déplaise à ses détracteurs, Michael Jackson souffrait bien de dépigmentation incurable et ne portait pas de prothèse nasale.

Etat de santé général: bon. Corpulence: mince. Etat du coeur, du foie, des reins: rien à signaler. Le rapport d'autopsie de Michael Jackson, rendu public après l'ouverture de la procédure pour homicide involontaire contre le Dr Conrad Murray lundi, vient confirmer que rien, si ce n'est l'injection de l'anesthésiant Propofol, n'aurait pu entraîner le décès brutal du King of Pop le 25 juin 2009.

Mais au-delà du détail des médicaments absorbés par la star - anesthésiants, calmants, stimulants, sédatifs, Valium - le rapport réhabilite, un peu tard, l'image de l'homme trop souvent cible des moqueries.

Peau Tous les médecins ayant signé les différentes parties du rapport d'autopsie confirment que Michael Jackson souffrait de vitiligo, une maladie qui dépigmente la peau. Son corps était presque dépourvu de mélanine. En 1993, la star avait annoncé publiquement qu'elle souffrait de ce mal, la contraignant à se maquiller et à dépigmenter la peau encore saine. Le monde entier s'était moqué de lui, l'accusant de vouloir renier ses origines.

Tête Michael Jackson portait un petit sparadrap sur le bout du nez, précise le rapport. Mais il était entier, contrairement aux rumeurs qui parlaient de prothèse. L'avant de son crâne, frappé d'un début de calvitie, était tatoué en noir, sous une perruque. Ses cheveux naturels étaient encore noirs. Ils étaient coupés court et frisés. Les médecins ont encore prélevé des cheveux à la morgue le 6 août 2009. Michael Jackson avait subi un lifting à en croire les deux cicatrices derrière les oreilles. Ses sourcils et ses lèvres étaient tatoués. Son cerveau de 1380 grammes a été retiré pour l'autopsie, placé dans la formaline puis découpé en tranches pour être analysé.

Torse Le rapport détaille les tentatives de réanimation. Résultat: le sternum était brisé, les 4e et 5e côtes droites et les 3e et 5e gauches également. Une hémorragie dans les poumons et dans l'estomac en a résulté. «La présence de sang ne prouve pas qu'ils ont réussi à le réanimer à un moment donné. Sous la pression, le sang est sorti des vaisseaux. Mais il était probablement déjà mort chez lui», explique le Pr Thomas Krompecher, ancien chef de l'unité de pathologie forensique du CHUV.

Bras Le corps portait des marques de piqûres sur les bras, le cou, les chevilles et les mollets. Certaines sont dues à l'intervention des secouristes.

Ventre Au cours de l'examen, les médecins légistes ont découvert un adénome tubulaire (polype) dans le côlon de la star. La tumeur était bénigne.

Parties génitales Le rapport confirme que Michael Jackson n'était pas circoncis. Le détail a son importance: en 1993, Jordan Chandler, 13 ans à l'époque, avait accusé Bambi d'attouchements sexuels. Il avait décrit son pénis à la police, jurant qu'il était circoncis. Les autorités avaient photographié le sexe de la star et indiqué que la description ne collait pas avec le témoignage du garçon. Cet épisode est d'ailleurs relaté dans «Michael Jackson: The Magic and The Madness» de Randy Taraborrelli. Mais ayant signé un arrangement avec la famille pour éviter un long procès, Michael Jackson n'avait plus le droit de mentionner les détails de l'affaire en public. Du coup, le rapport d'autopsie parle à sa place: Jordan Chandler n'avait pas réussi à décrire le sexe de son présumé agresseur qu'il disait avoir vu à maintes reprises.

L'examen médico-légal révèle également que la prostatTre de Michael Jackson était agrandie, sans pour autant déceler de traces de cancer. Ses testicules produisaient du sperme de façon normale. Cheville gauche C'est là que le Propofol a été injecté. Le rapport admet que Michael Jackson aurait pu se l'injecter lui-même même s'il souligne que c'est peu probable. Les conclusions des légistes sont sans équivoque: homicide.

Bas du dos, jambes et doigts Le chanteur souffrait d'arthrose à un stade précoce aux lombaires, dans les deux jambes, à l'index droit, aux majeurs et à l'auriculaire gauche.

Dents La star, trouvée chez elle en asystolie par les secouristes, a été identifiée par sa soeur LaToya, selon le certificat de décès. Mais Jackson a également été identifié grâce à ses dents et par comparaison avec la photo de son permis de conduire, expliquent les légistes. «D'habitude, si un membre de la famille identifie un cadavre non défiguré, cela suffit. En prenant toutes ses précautions, ils ont sans doute voulu éviter l'«effet Elvis». Beaucoup de gens croient que Michael Jackson n'est pas réellement mort. Depuis Jésus, l'homme n'a jamais réussi à accepter que les gens charismatiques disparaissent. Les fans de Michael Jackson croient à un complot», explique Thomas Krompecher. Et de sourire: «Après la mort d'Elvis, je buvais une bière avec un collègue aux Etats-Unis. Je lui ai demandé pour rire s'il était vraiment mort. Il m'a dit: «Je peux jurer qu'il est mort! Je l'ai autopsié!»