dimanche 28 février 2010

Le centre du Chili dévasté par un séisme de magnitude 8,8


Des milliers d'habitants de Santiago, pourtant habitués aux séismes, ont vécu une nuit de terreur, jetés hébétés dans les rues de la capitale, hier, par une puissante secousse qui a fait au moins 147morts, la plupart dans le centre du pays, à quelque 300km de la capitale. La première secousse, qui a duré plus de deux minutes, a plongé la capitale dans l'obscurité totale.



Il était 3h34 du matin samedi quand un puissant séisme de magnitude 8,8 a frappé le centre du Chili. A Talca, situé à environ 105km de l'épicentre, Roberto Candia a été réveillé par ce qui lui a d'abord semblé être «d'énormes turbulences en avion».
«Tout tombait, les armoires, tout, raconte le journaliste d'Associated Press. Je dormais avec mon fils de 8ans, Diego, je n'ai réussi qu'à lui couvrir la tête d'un oreiller.»
Le centre historique de la ville, avec ses maisons de torchis, s'est effondré quasi en totalité, et par chance la plupart de ces bâtiments, des commerces, étaient vides à cette heure.
La violente secousse, qui a duré 90secondes et a été suivie de nombreuses répliques, a fait trembler des immeubles à Buenos Aires, capitale de l'Argentine voisine à plus d'un millier de kilomètres à l'est, et a été ressentie jusqu'à São Paulo (Brésil), 2900km à l'est.
«J'ai dû m'asseoir tellement le trottoir bougeait» 
A Santiago du Chili, à 325km au nord-est de l'épicentre, des véhicules gisaient renversés sur la chaussée d'une autoroute, dont la bretelle supérieure s'est effondrée. Si les immeubles modernes sont construits en fonction des normes sismiques, nombre de vieux bâtiments ont souffert, comme le Musée des beaux-arts, gravement endommagé, ainsi que l'église Notre-Dame de la Providence, dont le clocher s'est effondré. Plusieurs hôpitaux ont dû être évacués.
Julio Matus, portier de nuit, a couru dehors lorsque la terre a commencé à trembler. «J'ai vu le mouvement des bâtiments. J'ai dû m'asseoir par terre, je n'arrivais pas à tenir debout tellement le trottoir bougeait.»
Sur la côte, à Viña del Mar, très fréquentée en cette fin d'été austral, le séisme a frappé à l'heure où de nombreux fêtards étaient encore en boîte de nuit. «C'était horrible. Les gens hurlaient, certains couraient, d'autres étaient paralysés, comme moi», a raconté l'un d'eux.
Des ponts étaient effondrés, des édifices en ruine, le téléphone et l'électricité coupés dans de nombreux secteurs de Santiago, ainsi qu'à Concepción, deuxième ville du pays, au sud de la capitale.
Là, des camions ont été happés lorsque la terre s'est ouverte sur leur passage, le pont sur la rivière Bío Bío s'est effondré, des bâtiments étaient en flammes dans le sud de la ville, et un immeuble de 15étages s'est écroulé. Si la capitale a souffert, le séisme a surtout frappé la région de Concepción, du Maule, de l'Araucanie, à 300-400km au sud-ouest de la capitale, où a été déclaré un état d'urgence local.
De premières images de Concepción montraient hier soir des bâtiments effondrés, des ponts coupés, un centre historique gravement endommagé.
Des vagues de tsunami ont traversé le Pacifique
Une alerte au tsunami a été lancée hier dans une cinquantaine de pays et territoires du Pacifique, dont la côte ouest des Etats-Unis, ainsi qu'Hawaï, les Samoa américaines et Guam. Le Japon, l'Australie, les Philippines et de nombreux autres pays asiatiques étaient hier en état d'alerte au raz de marée.
Quelques minutes après le séisme qui a frappé le Chili, une vague de tsunami de 2,30m s'est abattue sur la ville côtière de Talcahuano et une dizaine d'autres localités. Une vague a aussi submergé la moitié basse de l'île chilienne de Robinson Crusoé, située à 700km des côtes, et qui compte environ 650 habitants. La marine chilienne a également partiellement évacué l'île de Pâques, située à 3500km des côtes, a annoncé la présidente Michelle Bachelet.
Des vagues de tsunami ont ainsi traversé l'ensemble de l'océan Pacifique. Selon un responsable de la Météo nationale américaine, le phénomène devait s'achever avec des vagues de 30cm lorsqu'il atteindrait le continent, de l'autre côté du Pacifique, en Asie. L'archipel des Marquises a été frappé par une série de vagues de près de deux mètres. Les îles de Tahiti et Moorea, ont été touchées par quelques vagues de moins de cinquante centimètres.

Tsunami: évacuation de 320.000 personnes dans le nord du Japon


Les autorités japonaises ont ordonné dimanche l'évacuation de 320.000 personnes dans trois préfectures du nord du Japon menacées par un tsunami majeur, a annoncé l'agence de presse Kyodo.

L'ordre concerne les zones côtières des préfectures d'Aomori, Iwate et Miyagi, au nord de l'île principale japonaise de Honshu, a précisé l'agence.
Les autorités ont averti qu'un raz-de-marée pouvant dépasser trois mètres risquait de survenir au cours des prochaines heures dans cette partie du littoral Pacifique, à la suite du très violent séisme samedi au large du Chili.
Un tsunami de 120 cm a atteint dimanche à 06H49 GMT le port de Kuji, dans la préfecture d'Iwate, quarante minutes après un premier raz-de-marée de 90 cm, a annoncé l'Agence météorologique japonaise.
L'agence n'a dans l'immédiat fait état d'aucune victime, ni de dégâts.
La taille d'un tsunami désigne non pas la hauteur d'une vague, mais l'élévation du niveau de la mer observée par rapport à la normale. Un tsunami de plus d'un mètre de haut est suffisant pour provoquer de sérieuses inondations et endommager les embarcations amarrées dans les ports.

Assassinat de l’un des piliers du régime répressif algérien


Le colonel Ali Tounsi a été assassiné par balles aujourd’hui, jeudi 25 février 2010, au siège de la Direction générale de la sureté nationale à la tête de laquelle il avait été placé il y quinze par le général Zeroual.
Radié de la sécurité militaire au milieu des années 1980, lorsque son passé de collaborateur de l’armée française à la fin de la Guerre de libération fut dévoilé, Ali Tounsi sera rappelé par les généraux putschistes au milieu des années 1990 pour diriger la police algérienne.
A son arrivée à la tête de ce service, le nombre des victimes de la répression connaitra une croissance exponentielle et en particulier le nombre des disparitions forcées dans les centres qui relevait de son autorité directe comme la tristement célèbre école de police de Châteauneuf, véritable laboratoire de torture systématique, dirigée par l’un de ses proches le commissaire Mohamed Issouli.
Sous couvert de « modernisation de la police » et avec des moyens financiers quasi illimités tirés de la rente pétrolière, il contribuera à faire de l’Algérie l’état policier parmi les plus quadrillés de la planète[1]. Faut-il rappeler que l’effectif la police algérienne est aujourd’hui officiellement de 200000, celui de la gendarmerie est de 110000 sans parler des effectifs des autres services de sécurité (forces armées et milices paramilitaires).
Ali Tounsi, un autre des protagonistes les plus sanglants de la tragédie vécue par notre pays s’en va. Il restera pour l’histoire récente de l’Algérie l’un des exécutants les plus zélés des crimes de masse commis durant la décennie rouge contre le peuple algérien.
Secrétariat du Mouvement Rachad
Le 25 février 2010