samedi 6 février 2010

Le médecin de Michael Jackson sera inculpé lundi


Conrad Murray, le dernier médecin de Michael Jackson, décédé le 25 juin dernier, sera inculpé lundi pour la mort de la pop star, a annoncé vendredi le bureau du procureur de Los Angeles.

Conrad Murray, le dernier médecin de Michael Jackson, décédé le 25 juin dernier, sera inculpé lundi pour la mort de la pop star, a annoncé vendredi le bureau du procureur de Los Angeles.

Dans un communiqué, le bureau du procureur indique que l'accusation sera notifiée au médecin lundi, et qu'elle sera suivie d'une audience à la cour.

Le communiqué ne précise pas l'accusation retenue, mais des sources policières ont affirmé sous couvert d'anonymat, que Conrad Murray serait poursuivi pour "homicide involontaire", ce qui peut lui valoir, en cas de condamnation, jusqu'à quatre ans de prison.

Michael Jackson est mort le 25 juin à l'âge de 50 ans à Los Angeles, des suite d'une surdose de médicaments et d'une intoxication à l'anésthésiant propofol.

Le docteur Murray a toujours reconnu qu'il avait administré le propofol à Michael Jackson, un peu avant sa mort. Mais selon lui, c'était à la demande insistante du "roi de la pop", qui l'utilisait comme somnifère.

L'annonce du bureau du procureur fait suite à plusieurs jours d'intenses spéculations sur le sort du docteur Murray, au centre de l'enquête de la police de Los Angeles (LAPD) depuis la mort de la pop star.

Son avocat, Ed Chernoff, avait affirmé jeudi que Conrad Murray était prêt à se rendre vendredi, de son plein gré, avant de revenir sur ses déclarations dans la nuit de jeudi à vendredi.

Selon plusieurs informations de presse, l'inculpation aurait été repoussée à cause de tensions entre le bureau du procureur et le LAPD.

Les services de police souhaiteraient en effet que le docteur soit arrêté en bonne et due forme, et amené menotté à la cour. Le bureau du procureur et les avocats de Conrad Murray pencheraient plutôt pour une reddition, sans menottes.

Charlie Beck, chef du LAPD, a nié tout conflit entre ses services et ceux du procureur, ainsi que toute intention de vouloir offrir aux photographes l'opportunité de photographier le docteur Murray menotté.

"Nous ne cherchons pas ce genre de choses, ce n'est pas notre habitude", a-t-il dit dans un entretien à la chaîne de télévision KTLA.

Les avocats du docteur avaient prévu de tenir une conférence de presse à Los Angeles vendredi à 13H30 locale (21H30 GMT), mais l'ont finalement annulée, après l'annonce par le procureur que l'inculpation aurait lieu lundi.

Michael Jackson était mort vingt minutes après avoir reçu l'injection de propofol, alors que le docteur Murray s'était absenté quelques instants.

Selon ses propres déclarations à la police, Conrad Murray s'est rendu compte à son retour que le chanteur ne respirait plus, mais a attendu plus d'une heure avant d'appeler les secours.

L'avocat de la famille Jackson, Brian Oxman, a estimé cette semaine que "la simple pensée" d'une inculpation pour homicide involontaire était "atterrante".

"Nous savons que Michael Jackson était (...) conduit à la mort par la consommation de ces médicaments", a-t-il déclaré.

mercredi 3 février 2010

Sherlock sur les traces de 007


Une pointe de «Da Vinci Code». Un soupçon de «Matrix». Et une grosse louche de James Bond. Vingt ans après sa dernière apparition sur grand écran, Sherlock Holmes revient sérieusement mis au goût du jour.

Oubliez les sempiternels «Elémentaire, mon cher Watson!», casquette écossaise, pipe incurvée, et trench-coat suranné! Atout majeur de cette relecture du héros créé par Conan Doyle, Robert Downey Jr. tire le célèbre détective vers le film d’action. Nous sommes à Londres, aux alentours de 1890. Watson et Holmes sont confrontés aux agissements du dangereux Lord Blackwood, pendu, mais mystérieusement ressuscité pour achever un complot visant le Parlement britannique.

Parallèlement, Sherlock prend en grippe Mary Morstan, nouvelle fiancée de Watson, qui risque bien de briser le duo de limiers. Et tombe de nouveau sous le charme de la troublante Irene Adler, qui œuvre pour le Pr Moriarty, tapi dans l’ombre de ce premier épisode, mais annoncé comme l’ennemi principal d’une suite déjà en chantier.

Dopé aux séquences d’action et aux images numériques, ce Sherlock Holmes ne se contente pas de raisonner. Il agit, maniant les arts martiaux et la boxe avec une réelle dextérité. Le film ne casse peut-être pas trois pattes à un canard, il a le mérite de rafraîchir les éternels clichés liés au détective, devenu avec le temps une icône quelque peu figée. Rafraîchir, oui, mais en restant dans un cadre victorien des plus classiques. Costumes, décors, ambiance, et musique créent ainsi un savant mélange d’ancien et de moderne des plus séduisants. Dommage que le pataud Guy Ritchie se soit senti obligé d’en rajouter des caisses pour ne pas ennuyer l’ado prépubère de Caroline du Sud, abusant d’effets bancals qui finissent par rendre son film un peu mou et pas mal pesant.

Reste que le résultat s’avère plutôt plaisant et construit son récit sur trois couples qui interrogent l’orientation sexuelle du héros. Holmes et Watson (pour une fois très éloigné de l’habituelle image du partenaire bête et rondouillard grâce à l’élégance de Jude Law) forment le premier, dont les fondements ambigus – homos ou pas homos? – pourraient bien voler en éclats à cause de deux belles tentatrices. Resteront-ils ensemble ou pas? La question est au centre du film.

Si l’on ne retient guère les fiançailles de Watson et de la trop lisse Mary Morstan, on est infiniment plus convaincu par Irene Adler, la seule femme que Holmes ait jamais aimée (platoniquement, of course). Un couple impossible, à la fois drôle et tragique, au cœur des scènes les plus savoureuses du film.

Une chose est sûre: en déshabillant son personnage, torse nu durant un match de boxe ou carrément en tenue d’Adam suite à un piège tendu par Irene, Robert Downey Jr. lui a offert un corps. Cachant habituellement son asexualité derrière un uniforme désuet, Sherlock Holmes va devoir maintenant choisir. Homme à femmes ou homme à hommes? Pourquoi pas les deux, mon cher Watson?

mardi 2 février 2010

Grammy Awards: renversant !


Chanteuse la plus titrée de tous les temps, Beyoncé rafle 6 récompenses, Taylor Swift 4. Pink tombe du ciel, les Français de Phoenix honorés et les enfants Jackson, émouvants.

Avec six Grammies, en poche, Beyoncé, nominée dix fois, est devenue dimanche la chanteuse la plus titrée de l'histoire de cette cérémonie qui se déroulait au Staples Center de Los Angeles. L'ex-leader de Destiny's Child a brillé grâce, notamment, au single «Put A Ring On It» et à son album «I'm... Sasha Fierce». Les femmes étaient à l'honneur toute la soirée et la concurrence fut rude.

Taylor Swift, sensation country pop d'à peine 20 ans, petite amie de Taylor Lautner («Twilight») repart les mains pleines, elle aussi. Quatre récompenses, c'était sans doute trop pour cette jeune fille émue. L'un de ses trophées lui a même échappé le temps d'une photo.

Pink, elle, est tombée du ciel! Déshabillée d'un ensemble transparent, ruisselante, elle a déroulé son physique athlétique dans un numéro d'acrobatie aérienne en chantant «Glitter In The Air». Quant à Lady Gaga, haut perchée, elle a choisi un accompagnateur de luxe en la personne de Sir Elton John. C'est elle qui a ouvert les festivités avec le titre «Poker Face» et l'une de ses multiples tenues totalement déjantées signées Armani.

Le spectaculaire a cédé la place à l'émotion avec le discours hommage des enfants de Michael Jackson à leur père. «A travers toutes les chansons, son message était simple: l'amour. Nous continuerons à porter ce message et aider le monde», a déclaré Prince, aux côtés de sa soeur Paris, venu chercher un Award couronnant l'ensemble de la carrière du King of Pop. Céline Dion, Usher, Jennifer Hudson et Smokey Robinson ont chanté «Earth Song» accompagnés par un clip en 3D conçu pour la tournée «This Is It» de feu le King of Pop. Le drame haïtien n'a pas été oublié. Mary J. Blige et le chanteur lyrique Andrea Bocelli ont interprété «Bridge Over Troubled Water».

Parmi les groupes de rock honorés: GreenDay et les Kings of Leon se taillent la part du lion, mais ce sont les Français de Phoenix qui ont créé la surprise, en coiffant Depeche Mode. Les Versaillais ont été récompensés dans la catégorie Meilleur album de musique alternative avec «Wolfgang Amadeus Phoenix» leur dernier CD produit par l'un des maîtres de la French Touch, Philippe Zdar. L'autre Français de l'étape, le DJ David Guetta, nominé 5 fois, ne rafle que le titre de meilleur titre remixé.