jeudi 3 décembre 2009

polémique suite à une exécution 29 ans après les faits


Cecil Johnson, un Noir de 53 ans, a été exécuté mercredi par injection mortelle dans l'Etat du Tennesse, 29 ans après un triple meurtre dont il s'est toujours dit innocent.

Juste avant sa mort, ce condamné avait provoqué une très vive discussion au sein de la Cour suprême des Etats-Unis quant à la possibilité d'exécuter quelqu'un aussi longtemps après sa condamnation.

Dans son ensemble, la plus haute juridiction des Etats-Unis a refusé de se saisir du dernier recours du condamné - décision qui implique l'approbation d'au moins quatre des neuf juges. Mais le doyen de l'institution, pour la deuxième fois en trois semaines, a pris sa plume pour dénoncer le procédé.

"Le délai lui-même soumet les détenus dans le couloir de la mort à des décennies d'enfermement dans des conditions particulièrement dures et déshumanisantes", écrit le juge John-Paul Stevens, l'un des plus progressistes de la Cour suprême.

Il rappelle l'absence de "preuves matérielles reliant Cecil Johnson aux crimes" et le fait que l'Etat du Tennessee a mis 12 ans à lui donner accès aux éléments qui auraient pu plaider en sa faveur.

Mais dans un avis séparé et piquant, en forme de réponse, l'un des juges les plus conservateurs de la Cour, Clarence Thomas, a rappelé que M. Stevens avait déjà protesté le 10 novembre, cette fois contre l'Etat de Virginie (est), parce qu'il planifiait l'exécution d'un condamné trop tôt. Celui-ci n'avait en effet pas épuisé tous ses recours.

"La vision du juge Stevens est, semble-t-il, que les Etats n'agissent jamais à temps", se moque le juge Thomas pour qui Cecil Johnson, qui a multiplié les appels, est le seul responsable de ce long délai.

En moyenne aux Etats-Unis un condamné à mort passe 12 ans dans le couloir de la mort avant d'être exécuté.

Cecil Johnson est le 49e homme mis à mort aux Etats-Unis en 2009, le sixième depuis que le Tennessee a rétabli la peine de mort en 1974.

mardi 1 décembre 2009

Google: la grippe A en tête des recherches


La statistique sur les recherches par terme offre moins de surprise par rapport à l'année passée, annonce mardi Google. Facebook, YouTube et Google figurent en tête. Les termes "Meteo" ou "Wetter" occupent les places 4 et 6.

Les contenus à caractère sexuel semblent avoir moins la cote. Aucun terme pornographique n'entre en effet dans le top 10 des recherches les plus effectuées en 2009.

Côté people, "Brüno", le personnage interprété par le comique Sacha Baron Cohen, rafle la première place du classement des personnes les plus googelisées. Suivent la chanteuse Rihanna -connue aussi pour ses déboires de couple- et l'actrice anglaise Kate Winslet.

Enfin, la statistique des images les plus recherchées consacre l'acteur de Twilight Robert Pattinson et la chanteuse Lady Gaga. La saga de vampires Twilight occupe la troisième place. Au niveau mondial, Michael Jackson squatte les premiers rangs dans la plupart des classements.

dimanche 29 novembre 2009

Le «Blair Witch» nouveau est la


ourné pour 15 000 dollars, ce thriller surnaturel a déjà rapporté plus de 7000 fois sa mise dans les salles américaines. Un buzz qui rappelle évidemment «Le projet Blair Witch».

Vous possédez votre propre caméra numérique, un micro correct et quelques milliers de dollars? Eh bien, vous avez toutes les chances de remporter le pactole. Bon, forcément, il vous faudra un concept fort, si possible plus intéressant que filmer votre chat pendant trois mois, la bar-mitsvah de votre filleul ou une imitation de Michael Jackson.

Enfermez plutôt un couple dans une maison supposée hantée, laissez tourner une caméra tenue par le monsieur, faites claquer une ou deux portes, résonner quelques sons bien flippants, et installez la présence invisible d'un démon très, très méchant.

Les idées les plus simples étant souvent les plus géniales, le réalisateur Oren Peli est parti sur cette base de thriller surnaturel, en réalisant son oeuvre dans sa propre maison avec deux acteurs inconnus. Intégralement filmé par son héros, «Paranormal Activity» débute au moment où Micah, trader free-lance, vient d'acquérir une belle caméra portée.

Accueillant sa copine, Katie, étudiante en anglais, il lui annonce qu'il pourra enfin vérifier si, oui ou non, leur maison est vraiment hantée par un esprit démoniaque. Micah place la caméra dans la chambre à coucher. Et, durant plusieurs nuits, des événements étranges se produisent. D'abord une porte qui bouge légèrement. Puis un son fracassant provenant de l'étage inférieur. Enfin des draps soulevés, des traces de pied sur le sol, le cadre d'une photo brisé...

Il n'en faudra pas plus pour que cette histoire tournée comme un film amateur, d'abord montrée en festival dès 2007, tombe sous les narines expertes de Steven Spielberg, qui se décide à sortir la chose dans les salles américaines.

Comme il se doit, les as du marketing lancent un buzz sur la Toile, notamment à travers une bande-annonce qui montre simplement les mines terrorisées de spectateurs en train d'assister à une projection test de «Paranormal Activity». Une technique «empruntée» à celle de l'excellent «REC», film espagnol qui enfermait une équipe de télévision dans un immeuble infesté d'habitants rendus enragés par un virus.

Résultat: plus de 100 millions de dollars de recettes sur le seul territoire américain pour un budget de départ de 15 000 dollars. On pouvait quand même se demander si le film allait davantage relever du gros flan ou du thriller ultraflippant.