jeudi 20 août 2009

Les Genevois et les Zurichois les mieux payés du monde!


Oslo, Copenhague, Zurich, Genève, Tokyo et New York sont les villes les plus chères du monde, selon l'étude «Prix et salaires», publiée hier par UBS.

Le palmarès a été établi en mars-avril 2009 sur la base des prix de 122 biens et services dans 73 grandes villes.

«C'est en Suisse que le gain net est le plus élevé: Zurich et Genève arrivent en tête du classement de notre comparaison internationale des salaires. A l'autre extrémité de l'échelle, Delhi, Manille, Jakarta et Mumbai connaissent le salaire horaire net moyen le plus bas: il est plus de 15 fois inférieur au salaire versé en Suisse», notent les auteurs de l'étude.

Dans aucune autre ville que Genève et Zurich, les personnes actives n'ont autant d'argent à la fin du mois, mais y vivre coûte particulièrement cher. «En moyenne, les habitants de Genève et de Zurich paient environ 20% de plus pour les biens, services et logements que dans les autres villes d'Europe occidentale», soulignent les enquêteurs d'UBS.

C'est à Tokyo que le panier alimentaire, qui regroupe 39 produits, est le plus coûteux; son prix est à peine inférieur en Suisse. Zurich arrive en deuxième position et Genève est troisième de ce classement! Se nourrir y coûte en moyenne près de 45% de plus que dans les autres villes d'Europe occidentale!

Cette étude, montre aussi que Genève et Zurich décrochent la palme des villes où les transports en taxi sont les plus onéreux du monde (28 fr. 50 et 26 fr. pour une course de 5 km).

9 heures de boulot pour un iPod nano Combien de temps faut-il bosser dans chaque ville pour acheter un produit uniforme et qui est disponible partout avec la même qualité? A Zurich, un salarié moyen peut s'offrir un iPod Nano (avec 8 Go de mémoire) après neuf heures de travail. C'est la ville où il faut le moins travailler pour s'offrir le gadget d'Apple.

A Genève, il faut compter 10 heures. A l'autre bout du classement, les travailleurs de Mumbai (Inde), dans l'hypothèse d'un temps de travail quotidien de 9 heures, ont besoin de 20 jours! Un travailleur obtient le salaire nécessaire à l'achat d'un Big Mac en 15 minutes à Zurich et 17 minutes à Genève. A Nairobi, le salarié kényan a besoin de 3h38'...

dimanche 16 août 2009

Facebook, les accros réseautent plus souvent sur leur mobile


Quand on se prend au jeu de Facebook, on veut pouvoir y accéder à n'importe quel moment et de partout. Donc également depuis son téléphone. Une étude le confirme: avec un mobile, on a tendance à réseauter plus souvent et presque aussi longtemps qu'avec un ordinateur. Les fabricants et développeurs l'ont bien compris et en font désormais un argument de vente.

Facebook ne laisse pas indifférent. On déteste ou on adore. Cela permet de retrouver de la famille vivant à l'étranger ou de se créer tout un monde d'amis virtuels. Et quand on attrape la fièvre du réseautage social, on peut difficilement se passer de sa dose quotidienne de petites notes, jeux, cadeaux ou tests chronophages.

Le phénomène n'a pas échappé aux équipementiers et développeurs d'applications mobiles. Dame! Facebook compte tout de même plus de 250 millions de membres, et c'est le quatrième site Web le plus fréquenté au monde; cela peut donc devenir un argument choc pour vendre un téléphone. Et c'est exactement ce qui est en train de se produire.

Vous n'avez qu'à regarder la pub télévisée du récent N97 de Nokia, c'est l'accès au réseau social qui est mis en vedette. Sony Ericsson suit la même tendance avec son nouveau C903, qui intègre l'application Facebook et affiche, même en page de veille, un carrousel continu des contributions les plus récentes de vos amis. Tout à fait ludique.

La mode a sans aucun doute été initiée par l'iPhone; les facebookiens découvraient qu'ils pouvaient se livrer à leur passe-temps favori loin de leur ordinateur, avec confort et rapidité.

L'utilisation de Facebook par mobile est une tendance qui ne cesse de progresser. En février dernier déjà, une étude de l'association GSM, qui regroupe 750 opérateurs mobiles dans le monde, révélait qu'en Grande-Bretagne les facebookiens accèdent à leur réseau social autant par leur téléphone que depuis leur ordinateur. Ils y passent une moyenne de 24 minutes par jour depuis le mobile et 27,5 minutes depuis l'ordinateur.

En outre, le mobile incite à consulter Facebook plus souvent, à savoir 3,3 fois par jour, et cela tout au long de la journée, contre 2,3 fois par l'ordinateur et principalement le soir.

La même étude met en évidence que si Google est le site le plus visité par les mobinautes (après le portail de leur opérateur servant de page d'accueil), c'est indéniablement sur Facebook que les surfeurs mobiles passent le plus de temps. Une manne pour les annonceurs et les opérateurs.

La période des vacances accentue encore davantage le phénomène, puisqu'en principe on essaie de ne pas emporter son PC dans la valise. C'est donc par le biais de leur mobile que les facebookiens se racontent au jour le jour ce qu'ils vivent à l'autre bout du monde et exhibent, en photos, leurs plongées sous-marines, leurs virées nocturnes, leur bronzage et le farniente insolent à leurs amis restés au boulot...

Facebook vole ainsi la vedette à Twitter. Car, non seulement il permet de poster des petits mots tout au long de la journée, mais on peut y ajouter des photos et échanger des commentaires avec tout le groupe d'amis.

Les adolescents y ont amené leurs parents, même si, à l'origine, ceux-ci ont adhéré pour garder un oeil discret sur les fréquentations de leur progéniture. Et le réseau remplace parfois d'autres moyens de communication. A l'étranger ou en camp de vacances, les jeunes utilisent Facebook pour raconter leur journée plutôt que d'épuiser leur forfait téléphonique à appeler la famille.

C'est pourquoi les équipementiers ont fin nez de miser sur Facebook dans leurs mobiles. D'autant que l'accès au réseau n'a pas de conséquences sur le porte-monnaie si l'on opte pour le bon forfait.

Si vous résistez encore à la déferlante, ça n'est peut-être plus pour longtemps...

Mon meilleur ami aussi trompe sa femme


Près de 80% des hommes infidèles admettent avoir un bon copain qui l'est aussi! En cherchant à comprendre les motivations des maris volages, un conseiller conjugal a fait de drôles de découvertes...

Parce qu'il a croisé une irrésistible nymphette lors d'un congrès à l'étranger? Parce que Madame refuse de se plier à des pratiques érotiques peu orthodoxes? Parce que le devoir conjugal est devenu une routine trop souvent insipide? Probablement que certains hommes trompent leur compagne pour l'une ou l'autre de ces raisons. Mais il arrive que leur mobile soit bien plus troublant.

C'est ce qu'on se dit en lisant les travaux du conseiller conjugal américain Gary Neuman. Après avoir creusé pour comprendre ce qui pousse les hommes à commettre ce genre de dérapages, le thérapeute publie sa «Vérité sur l'infidélité» (The Truth About Cheating). Ses résultats, basés sur un échantillonnage certes assez restreint (100 hommes infidèles et 100 hommes fidèles) - mais appuyés par sa longue expérience professionnelle - nous donnent quelques informations surprenantes.

Par exemple, 77% des époux volages affirment qu'un de leur bon copain trompe aussi sa femme! A croire que les hommes sont non seulement au courant des écarts de conduite de leurs amis, mais surtout que le «pote» joue le rôle de baromètre du droit au cocufiage: «S'il le fait, pourquoi pas moi...»

«Statistiquement, c'est logique que chaque homme ait parmi ses amis quelqu'un qui trompe», relève Laurence Dispaux. Pour la sexologue, un homme peut très bien se sentir légitimé par le comportement de ses proches: «L'ami qui trompe peut l'amener premièrement à y penser, et envisager la tromperie comme faisant partie du champ d'actions possibles, puis de passer à l'acte. La logique est que si son ami est perçu comme «quelqu'un de bien» et qu'il trompe, la tromperie ne doit pas l'empêcher lui non plus d'être «quelqu'un de bien» malgré cet acte».

Plus intriguant encore: alors que les femmes se torturent souvent en imaginant leur cher et tendre sous l'emprise d'une vamp plus belle, plus sexy et surtout nettement plus jeune qu'elles, selon Gary Neuman seuls 12% des hommes infidèles trouvent leur maîtresse plus attirante que leur compagne! L'herbe est peut-être plus verte ailleurs, mais ce n'est pas forcément sur cette pelouse-là qu'ils iront fauter. Tout cela parce qu'une seule chose leur importe vraiment: plus que désirer, être désiré.

«Ce que mes patients qui ont eu des activités extraconjugales me décrivent souvent, c'est le sentiment de ne pas être désiré à la maison, confirme Laurence Dispaux. Par ce mot, ils n'entendent pas uniquement le côté sexuel pur et dur, mais le sentiment d'exister aux yeux de leur conjointe, d'être regardé, d'être reconnu pour ce qu'ils font de bien, pour leur «séduisance» et pour leurs performances. L'homme qui se sent davantage critiqué qu'apprécié va se sentir mis en cause dans sa performance, qui est un enjeu identitaire important pour lui. Autrement dit, il va se sentir sous-performant, comme si on le jugeait, qu'on lui donnait une mauvaise note».

D'ailleurs contrairement à une idée très répandue, fort peu d'hommes volages justifient leur comportement par une insatisfaction sexuelle. Pour Gary Neuman, la plupart des gens souscrivent à cette idée que les hommes trompent pour le sexe: «On fait croire aux femmes que si elles ne sont pas incroyablement sexy et dotées d'un diplôme en prostitution, leur mari va aller voir ailleurs. Mais mes résultats montrent qu'à peine 8% des hommes infidèles disent que l'insatisfaction sexuelle en a été la cause principale».

Par contre, 48% de ces derniers mettent en avant une insatisfaction émotionnelle! Pour Laurence Dispaux, ce que ces hommes cherchent avant tout, ce sont «d'autres interactions (qui deviendront peut-être des relations extraconjugales), une appréciation, un regard neuf et positif». Selon la sexologue, «ce n'est donc peut-être pas tant le côté technique de l'acte sexuel, que ce regard positif qui lui donne le sentiment d'être désiré et qui répond à un besoin fort, celui de passer en premier».

Exit donc le chaud lapin en lutte perpétuelle contre ses pulsions et à qui il arrive, parfois, de craquer. Pour preuve, s'il en fallait encore une, le coup d'un soir a du plomb dans l'aile. A peine 6% des hommes adultères ont eu un rapport sexuel le jour ou la nuit de leur rencontre avec leur maîtresse. Par contre, 73% d'entre eux la connaissaient depuis plus d'un mois au moment du passage à l'acte. «Il y a, dans beaucoup d'histoires de relations extraconjugales, toute une période de séduction, de rapprochement, même un sentiment de «vouloir lutter contre mais on n'y pouvait rien» relève Laurence Dispaux. Ça commence peut-être d'abord par des confidences de l'un ou de l'autre (par exemple, la collègue qui raconte ses propres difficultés conjugales, l'homme commence à la soutenir avec l'intention de l'aider...). D'ailleurs cette statistique est partiellement expliquée par toutes les relations qui se forment sur le lieu de travail». Sans surprise effectivement, 40% des hommes qui trompent le font avec une femme rencontrée au boulot, selon Neuman. On attend maintenant son analyse des raisons qui poussent les femmes à se laisser glisser, elles aussi, vers l'infidélité...

Se refaire une réputation sur Internet


Gênés par des textes ou des images qu'ils ont parfois eux-mêmes mis en ligne, les internautes sont désemparés lorsqu'ils veulent se refaire une virginité numérique.

Face à l'explosion de cas, des sociétés se chargent de faire oublier ces contenus embarrassants qui pourrissent la vie

Patrick a 33 ans. Depuis trois ans, il occupe un poste à responsabilités dans un établissement financier international. Une situation professionnelle qu'il aurait pu ne jamais connaître. Et pour cause. Des images gênantes le mettant en scène circulaient sur Internet; reliques embarrassantes d'une année d'études aux Etats-Unis.

«Là-bas, j'ai participé à la vie du campus, raconte Patrick. Une fois j'ai été pris en photo alors que nous fêtions généreusement un anniversaire.» A priori, rien de vraiment grave.

Du moins jusqu'à ce qu'il cherche à entrer dans la vie active. «Un jour un recruteur m'a avoué qu'en cherchant mon CV en ligne, il était tombé sur deux clichés de moi en train de festoyer, explique Patrick. Ils figuraient sur un site de partage d'images et j'y étais nommé. Il m'a dit que pour le genre de carrière que je visais cela me porterait préjudice.» En insistant un peu, Patrick est heureusement parvenu à faire retirer les images. Mais ce n'est pas toujours le cas.

Gênés par des ragots, des textes ou des photos qu'ils ont parfois eux-mêmes mis en ligne, les internautes sont en effet de plus en plus souvent désemparés lorsqu'ils veulent se refaire une virginité numérique. Sans parler de ceux dont la réputation est sciemment ternie ou dont les erreurs du passé restent à jamais dans la mémoire de la Toile. Ce d'autant plus que grâce à des outils en ligne comme 123people.com, spokeo.com, pipl.com ou tout simplement Google, il est devenu très facile de compiler en quelques minutes la vie numérique d'une personne. En somme, recomposer son casier social et professionnel.

Face à l'explosion des cas, des sociétés s'assurent désormais que votre vie ne reste pas à perpète sur le Net. C'est le cas de WnG Solutions, à Lausanne en Suisse, qui parmi ses diverses prestations, propose la gestion de réputation. «Le nombre de ces requêtes a fortement augmenté ces dernières années, explique Stéphane Grivat, directeur de WnG Solutions. Qu'il s'agisse de sociétés ou de particuliers. Le pire c'est que parfois des internautes sont complices de leur propre malheur.»

Stéphane Grivat donne ainsi quelques exemples concrets. Comme cette société active dans le paramédical dont un produit avait été critiqué sur un forum spécialisé et qui redoutait un mauvais buzz dans le milieu. Ou encore ce client privé souhaitant que sa mise en examen ne figure plus en si bonne position dans la biographie qui lui était consacrée sur Wikipédia.

La première démarche consiste ainsi à faire retirer le contenu qui pose problème, en contactant les responsables de sites. Mais ces derniers ne sont pas toujours joignables ou tout simplement peu coopératifs. «Nous tentons alors à faire disparaître les résultats indésirables des moteurs de recherche comme Google, relève le spécialiste lausannois. Mais ce n'est pas toujours possible. Nous cherchons ensuite à cacher les contenus problématiques derrière des éléments positifs sur la personne.» Les internautes ne s'arrêteraient en effet, dans la grande majorité des cas, qu'aux dix premiers résultats qui apparaissent dans Google.

Il faut donc créer de nouveaux contenus positifs cette fois; par exemple sur des plates-formes sociales ou des réseaux professionnels comme Linkedin. Puis, il existe plusieurs outils élaborés qui améliorent le référencement de ces nouvelles informations et les font passer en tête. «Enfin, nous proposons de faire une veille profonde et permanente du Net», conclut Stéphane Grivat. Les prestations de suppression coûtent entre 5000 et 50 000 francs Suisse, en fonction de la difficulté des cas. Une veille entre 3000 et 15 000 francs.

Dans une moindre mesure, l'internaute peut surveiller lui-même sa réputation, grâce aux alertes Google. Ou en passant régulièrement son nom dans divers moteurs de recherche. «C'est ce que je fais depuis ma mésaventure», assure Patrick.

Aux USA, la gestion de la réputation est déjà devenue un business à part entière. Car dans un pays où 70% des gens à la recherche d'un emploi postulent par Internet, une étude récente a révélé que la moitié d'entre eux n'étaient pas retenus à cause d'une mauvaise réputation virtuelle.

De plus, des cabinets pratiquent désormais ce que l'on appelle le recrutement 2.0; c'est-à-dire que les chasseurs de têtes cherchent de futurs cadres directement sur les réseaux sociaux et les blogs. Spécialistes en la matière, les Français d'Altaïde commencent à faire des émules. Dans ce contexte, pas étonnant que des nettoyeurs du Net comme TrustPlus.com ou Reputationhawk.com prolifèrent rapidement.

Le leader mondial en la matière, la société californienne Reputation Defender, a été fondée par Michael Fertik en 2006. Surnommée la «Google insurance», elle emploie déjà 70 personnes. «Nous avons des clients dans le monde entier», explique Michael Fertik, fondateur de la société.

Son succès, il l'attribue au fait que presque tout Internaute peut améliorer son image sur le Web, grâce à des tarifs accessibles oscillant entre 9.95 et 14.95 dollars par mois pour des prestations basiques. Pour 599 dollars par an, le client dispose de la totale, soit une optimisation de ses informations, de biographies professionnelles écrites à la troisième personne ou encore une gestion de sa réputation en temps réel.

«Nous avons des directeurs d'entreprises qui sont prêts à mettre plus de 10 000 dollars par mois, afin d'avoir un contrôle quasi total sur les résultats obtenus dans tous les moteurs de recherche.» Et à Michael Fertik de conclure: «Je pense sincèrement que la demande va croître fortement, sachant notamment que les usurpations d'identité son de plus en plus fréquentes sur le Web.»

Mais au final, tous les experts s'accordent sur un point: la meilleure solution reste encore de tourner sept fois sa souris dans sa main avant de publier du contenu personnel sur Internet.