dimanche 29 août 2010

Maroc : Facebook, refuge des « dé-jeûneurs » du ramadan


Le débat sur le droit de ne pas observer le jeûne du ramadan refait surface pour la deuxième année consécutive au Maroc. Alors que l'an dernier, une tentative de rupture de jeûne en public organisée par le groupe Mali (Mouvement alternatif pour les libertés individuelles) s'était conclue par une quinzaine d'arrestations, cette fois, c'est sur les réseaux sociaux qu'a été lancée l'initiative.
Le blogueur et activiste Najib Chaouki a ainsi crée un groupe Facebook,« Marocains pour le droit de ne pas jeûner pendant le ramadan », afin de lancer un débat public sur l'article 222 du code pénal marocain qui stipule que toute personne notoirement connue pour son appartenance à la religion musulmane peut être condamnée si elle rompt ostensiblement son jeûne pendant le mois de ramadan.
Il explique sa démarche sur Facebook :
« Ce groupe n'appelle pas au non-jeûne du ramadan mais défend les dé-jeûneurs comme faisant partie de la société marocaine ayant le droit d'exercer leur liberté de ne pas observer le jeûne. Pourquoi oblige-t-on le dé-jeûneur à se cacher ? Nous voulons sortir de l'hypocrisie sociale dans laquelle nous vivons. »
Najib Chaouki et ses amis estiment que cet article 222 est « liberticide » et contraire à « la liberté de conscience ». Ils réclament un débat dans la société marocaine sur son abolition.

Pas question de débattre du jeûne sur un plateau télé

Facebook, qui est extrêmement populaire parmi la jeunesse urbaine marocaine, est le seul lieu où un tel débat peut avoir lieu. La plupart des médias marocains, et en particulier audiovisuels, l'ont ignoré ou l'ont traité de manière agressive, et, jugent les organisateurs, de manière « diffamatoire ». Pas question en tout cas de débattre d'un tel sujet sur un plateau de télévision.
Tout en s'inscrivant dans la continuité de l'action de l'an dernier, la démarche de ces « dé-jeuneurs » a donc été différente, s'abstenant de tout initiative concrète comme celle qui s'était mal terminée l'an dernier, alors qu'il ne s'agissait « que » de consommer un sandwich dans un lieu public à midi. La police serait de nouveau intervenue, estiment-ils.
Le groupe initié par Najib Chaouki, également connu sous le nom de « Jeûneurs, non-jeûneurs, tous des Marocains », a préféré la voie du débat, suscitant de nombreuses réactions au sein de l'opinion qui a accès au Web. Le groupe Facebook compte plus de 1 200 membres, pas tous acquis à sa cause puisque certains s'y sont inscrits pour la combattre.
L'ambigüité de l'article 222, que combat Najib Chaouki, porte sur l'appartenance religieuse : il assimile tout Marocain à un musulman, exclut de ce fait les autres minorités du Maroc (à l'exception de la minorité juive), et ne permet pas d'exister en dehors de la religion, puisqu'il ne reconnaît ni les athées ni les agnostiques.
Ce débat, a cherché à attirer l'attention sur la liberté de conscience, considérée comme un tabou dans la société marocaine, ce qui a suscité des réactions parfois violentes. Certaines forces conservatrices ont condamné violemment cette initiative, estimant qu'elle va à l'encontre de la pensée dominante au sein de la société marocaine.
Najib Chaouki et son groupe ont néanmoins reçu certains soutiens, notamment celui de l'AMDH (l'Association marocaine de droits humains). Sans compter le nombre croissant d'individus qui commencent à briser la loi du silence et à afficher leur différence, ainsi que leur refus de l'article 222.

mercredi 25 août 2010

Projet pilote en Arabie saoudite: des femmes caissières dans un supermarché

Une grande chaîne de supermarchés a commencé à employer des caissières, pour la première fois en Arabie saoudite où la ségrégation des sexes est strictement imposée.
Les hypermarchés Panda ont recruté 16 caissières saoudiennes dans l’un de leurs établissements à Jeddah (ouest), sur la mer Rouge, dans le cadre d’un projet pilote.
"Les femmes, comparées aux hommes, sont plus travailleuses", a déclaré le porte-parole de la chaîne, Tarik Ismaïl, à l’AFP. "Si tout se passe bien, nous appliquerons ce programme dans le reste du royaume", à condition d’obtenir l’autorisation du ministère du Travail, a-t-il ajouté.
Les caisses derrière lesquelles ces femmes sont installées, dans le supermarché situé dans un centre commercial du quartier huppé de Roshan, portent la mention "réservé aux femmes et aux familles", selon un correspondant de l’AFP.
M. Ismaïl a indiqué que la chaîne était demeurée discrète sur l’affaire en raison de son caractère sensible.
La semaine dernière, un professeur d’université de Ryad, cheikh Youssef al-Ahmad, connu pour son opposition à la mixité, avait appelé au cours d’un talk show au boycott de la chaîne Panda pour protester contre cette initiative.
La chaîne dispose d’une centaine de magasins à travers le royaume.
Les caissières ne portent pas l’uniforme du supermarché mais la longue abaya noire obligatoire dans le royaume et un voile recouvrant les cheveux.
Les restaurants du royaume comportent une section séparée réservée aux femmes et aux famille, et une autre réservée aux hommes seuls.
L’Arabie saoudite, royaume ultraconservateur qui pratique le wahhabisme, une interprétation puritaine de l’islam, impose une stricte séparation des sexes et interdit à la femme de voyager, se marier ou avoir accès aux services médicaux sans la présence ou l’autorisation d’un membre masculin de la famille. Elle n’a également pas le droit de conduire.
Une enseignante de l’Université de Jeddah, Reem Assaad, fait campagne depuis 2008 pour que le ministère du Travail autorise les femmes à travailler comme vendeuses dans les magasins de lingerie féminine, afin de réduire l’embarras des clientes, mais sans succès jusqu’à présent.

lundi 23 août 2010

Un policier pris en otage par des milliers d'abeilles

Un policier est resté enfermé dans sa voiture de patrouille pendant plus de trois heures. Le véhicule était encerclé par des dizaines de milliers d'abeilles.
Scène insolite en Caroline du Nord. En effet, Brandon Jenkins, officier de police à Wake County, a vu sa voiture de patrouille être submergée par 50 000 abeilles, qui s'étaient échappées d'un camion contenant une soixantaine de ruches.
"Les abeilles étaient perturbées sans leur reine. Elles ont pris refuge sur la voiture de l'agent Jenkins, car il s'agissait sûrement de la plus grosse chose dans les parages", a déclaré une porte parole de la police.
Appelés en renfort, des apiculteurs ont dû asperger les insectes d'eau sucrée, afin qu'elles se collent ensemble, facilitant leur capture.