dimanche 30 mai 2010

L'acteur et réalisateur Dennis Hopper est décédé

Incarnation de l'Amérique rebelle, l'acteur et réalisateur américain Dennis Hopper est mort samedi à 74 ans des suites d'un cancer à Los Angeles, la ville qui a vu éclore son talent de provocateur avec "Easy Rider".


"Dennis Hopper est mort hier matin à 08H15 (heures locales, 15H15 GMT) des complications d'un cancer de la prostate métastasé. Il est mort à son domicile de Venice entouré de sa famille et de ses amis", a indiqué son agent, Sam Maydew.


Le décès de Dennis Hopper n'est pas une surprise. M. Maydew avait révélé sa maladie --un cancer de la prostate-- en octobre de l'année dernière.


Lors de sa dernière apparition en public le 26 mars pour la remise de son étoile sur le "Boulevard de la gloire" de Los Angeles, Dennis Hopper, rongé par la maladie, était apparu très faible, l'ombre du rebelle roublard qu'il avait incarné dans "Easy Rider", le road-movie culte qui l'avait consacré avec son acolyte Peter Fonda.


Ce dernier a expliqué au site internet spécialisé dans les célébrités TMZ.com que "Dennis m'avait fait découvrir le monde du pop-art et des films +oubliés+. Nous avons sillonné les routes de l'Amérique, nous avons changé la façon de faire des films à Hollywood. J'avais le bonheur de pouvoir partager une passion et une amitié avec lui".


Un hommage organisé par la Chambre de commerce d'Hollywood a été rendu à l'acteur samedi à 12H30 heures locales (19H30 GMT) devant l'étoile de l'acteur sur le "Boulevard de la gloire", avec des dépôts de fleurs.



Au-delà de l'image du motard féru de drogues d'"Easy Rider", Dennis Hopper a cultivé une image d'éternel rebelle, toujours à contre-courant de la mode et de la bienséance hollywoodienne.
Ainsi, dans un Hollywood largement acquis aux démocrates, le gamin du Kansas a toujours clamé son attachement au parti républicain. Il lui fallut la candidature du démocrate Barack Obama à la présidence pour changer de bord en 2008.
A contre-courant, Dennis Hopper l'a été aussi dans le choix de ses films. Les années 1970 voient l'acteur sombrer dans l'alcool et la drogue. Point d'orgue de cette période trouble: "Apocalypse Now" de Francis Ford Coppola, où il joue le rôle d'un photographe halluciné.
Dennis Hopper fut aussi à l'affiche de "Johnny Guitar" (1954), "La fureur de vivre" (1955) de Nicholas Ray, "L'ami américain" de Wim Wenders (1977), ou "Blue velvet" de David Lynch (1986).
En janvier dernier, il avait entamé une procédure de divorce, après 14 ans de mariage. En avril, un juge de Los Angeles l'avait condamné à payer une pension alimentaire mensuelle de 12.000 dollars à son épouse et à leur fille de sept ans.
Il ne s'était pas rendu à l'audience pour des raisons de santé évidentes. Son avocat avait annoncé que l'acteur ne pesait plus que 45 kg.
Lors de sa dernière apparition publique en mars, Dennis Hopper avait lancé, comme s'il faisait ses adieux: "Tout ceux que j'ai invités aujourd'hui, et aussi ceux que je n'ai pas invités, ont incroyablement enrichi ma vie. Ils m'ont fait découvrir un monde que je n'aurais jamais vu si j'avais été un garçon fermier de Dodge City dans le Kansas. Ils m'ont enseigné des choses que je n'aurais jamais apprises".

jeudi 27 mai 2010

Qui a tué Ali Tounsi ?



L’affaire de l’assassinat du directeur général de la Sûreté nationale, Ali Tounsi, n'a pas dévoilé tous ses secrets.
« Je n’ai pas tiré dans la tête de Ali Tounsi », a crié l'assassin présumé, Oultache Chouaïb, dont la nouvelle déclaration contredit complètement la version officielle des faits, celle de Zerhouni notamment. Qui a alors tiré dans la tête de Ali Tounsi ?
Hier lors de la reconstitution de la scène du crime, le colonel Oultache Chouaïb a relancé l'enquête.  « J’ai tiré quatre balles du côté droit de la poitrine. En sortant, Ali Tounsi n’était pas mort », a-t-il affirmé, selon Khaled Bourayou, avocat de la famille de Ali Tounsi qui a assisté à cette reconstitution. « Le prévenu prétend également avoir entendu une voix en sortant du bureau de Ali Tounsi qui dit : achevez-les tous les deux », raconte encore Khaled Bourayou. « Cette déclaration ne correspond pas aux éléments contenus dans le dossier », explique-t-il à El-Watan. Mais, ajoute-t-il, cette reconstitution permet de soulever d’autres interrogations.
« Ce sont des faits nouveaux. Si ce n’est pas le prévenu, qui a tiré alors les deux balles dans la tête de la victime et qui l’ont achevé ? »s’interroge-t-il. Pour l’avocat de la famille, le juge devra, maintenant, poursuivre l’enquête pour établir la vérité. Commentant la reconstitution de la scène du crime, Khaled Bourayou estime qu’elle n’a pas été mise en valeur. « On n’a pas respecté le timing. On ne sait pas combien de temps il est resté dans le bureau de Ali Tounsi et quand il est ressorti. Ce sont des détails importants. La reconstitution n’était pas dynamique », souligne-t-il. Cela sur la forme. La reconstitution de la scène, enchaîne-t-il, a permis, toutefois, « de connaître les circonstances dans lesquelles le crime a été commis ». « La reconstitution porte sur deux volets : comment le crime a été commis et pourquoi il a été perpétré », explique-t-il.
Le premier volet est désormais connu, le deuxième demeure toujours un mystère. « On ne connaît toujours pas le mobile du crime », dit-il. Nous avons tenté de contacter les avocats de la défense pour avoir leur avis sur le sujet, en vain.
Pour rappel, , quelques heures après le meurtre, et pour faire taire les doutes, le ministère de l'Intérieur s’était empressé de déclarer, dans un communiqué hâtif, que « le décès de M. Ali Tounsi, Directeur Général de la Sûreté nationale est survenu lors d'une séance de travail, au cours de laquelle un cadre de la police, apparemment pris d'une crise de démence a utilisé son arme et a blessé mortellement le Colonel Ali Tounsi, après quoi il a retourné l'arme contre lui se blessant gravement et a été transféré à l'hôpital ».
Mais le 20 mai, le rapport des trois experts psychiatriques désignés par le tribunal de Bab El Oued révèle que Chouaïb Oultache , l’assassin présumé du colonel Ali Tounsi,  n’est pas atteint de démence.
Ce rapport détruit la version avancée par le ministère de l’intérieur le jour des faits et conforte la thèse de la famille du défunt qui, dans un autre communiqué adressé à la presse, avait contredit Zerhouni et affirmé que Ali Tounsi « n'avait aucun problème personnel avec son assassin, ni d'ailleurs avec quiconque » et que le défunt « a été assassine froidement, lâchement et en toute conscience dans son bureau de la Direction Générale de la Sûreté Nationale, alors qu'il s'apprêtait à tenir une réunion avec les directeurs centraux. »
Contrairement à la version du ministère de l’Intérieur qui parle d’acte de démence, il s’agirait donc bien d’un acte réfléchi et froidement exécuté.
Qui a tué Ali Tounsi ?

mercredi 26 mai 2010

Presque immortelle

A 28 ans, Britney Spears caresse le doux rêve de ne jamais mourir.


Pour ce, elle envisage d'être cryogénisée après son décès et ramenée à la vie dès que la technologie le permettra. prix de l'opération: 290'000 Euros. Brit-Brit aurait déjà contacté la société Alcor Life Extension Foundation, rapporte le Sun. Et son père, qui gère son argent depuis sa mise sous tutelle, semble prêt à réaliser son rêve. «350'000 passe encore. Mais si elle demande plus, son père refusera», confie un proche des Spears.
En attendant de voir si elle pourra revenir d'entre les morts, Britney a accompli un autre exploit ce week-end: avec près de 5 millions de suiveurs, elle est devenue la personnalité la plus populaire de Twitter, détrônant Ashton Kutcher, Barack Obama ou Lady Gaga.

Zerhouni à la place de Chekib Khelil ?

Abdelaziz Bouteflika annoncerait, ce week-end, un remaniement gouvernemental assez significatif, croit savoir le Soir qui cite " une source très bien informée ". Le principal changement serait la désignation de Yazid Zerhouni, l’actuel ministre de l’Intérieur, à la tête du ministère de l’Énergie et des Mines en remplacement de Chakib Khelil, "brûlé" par les derniers scandales de Sonatrach. Zerhouni, lui, céderait le ministère de l’Intérieur à Abdelmalek Sellal ou alors à Dahou Ould Kablia. 

Le gouvernement sera toujours conduit, toutefois, par Ahmed Ouyahia. Si l'information se confirme, elle attesterait de la gravité des scandales en cours dans le secteur de l'Energie et d'une panique au sein du clan de Bouteflika, obligé de "lâcher" l'Intérieur pour envoyer leur homme de confiance "éteindre" le feu à l'Energie et bloquer les enquêtes en cours.
Rappelons que les investigations sont toujours en cours dans l'affaire Sonatrach et que l'étau se resserre autour de Chekib Khelil. 


En janvier 2010,  une enquête du DRS avait mis Sonatrach au cœur du plus gros scandale de corruption qu’ait connu l’Algérie. Son PDG, Mohamed Meziane (soixante ans), et 10 cadres dirigeants dont trois vice-présidents ont été inculpés par la justice pour divers affaires présumées de corruption. Deux des vice-présidents, un ancien PDG de la banque publique, le Crédit populaire d’Algérie (CPA), et son fils, dirigeant un bureau d’études, ainsi que les deux enfants de M. Meziane et un entrepreneur privé ont été placés sous mandat de dépôt. Tous accusent le ministre de l'Énergie, proche du président Bouteflika.


Quinze autres personnes exerçant dans la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach ont été mises sous mandat de dépôt, dont trois vice-présidents de l'ancien président-directeur général, Mohamed Meziane.


Chekib Khelil lâche le mot de trop et  parle d’« attaque contre le clan présidentiel », reconnaissant publiquement l’existence de clans au sein du pouvoir !
Son neveu, Mohammed Rédha Hemch, ex-directeur de cabinet du PDG de Sonatrach, recherché, serait l'homme-lige des malversations à Sonatrach pour le compte du clan présidentiel. Le ministre de l’Energie a organisé sa fuite pour le mettre à l’abri des éventuelles retombées de l'enquête et l'a placé dans la filiale Sonatrach International Holding Corporation filiale (Samco) à Lugano. 


L'enquête du DRS porte sur des marchés publics contractés dans des conditions frauduleuses et des dilapidations de biens publics. 


L'audition a été renforcée par l'envoi d’une commission rogatoire auprès de banques suisses et anglaises et américaines pour le recensement des biens de quelques inculpés.
Rappelons aussi que le DRS a entamé une autre enquête au sujet des sommes faramineuses déboursées dans le cadre de l'organisation de la 16e conférence internationale du gaz naturel liquéfié (GNL16) qu'a abritée la ville d'Oran en avril dernier. Selon le quotidien Le Temps, qui cite des "sources dignes de foi", Abdelhafid Feghouli, directeur de l'activité «aval» de Sonatrach qui a occupé le poste de président-directeur général intérimaire lors de la tenue de la Conférence sur le GNL, est désormais dans le collimateur des services de sécurité. Il devrait comparaitre dans les prochains jours devant la justice pour s'expliquer sur l'enveloppe déployée pour le financement de la 16e conférence internationale du GNL, laquelle est de l’ordre de 800 millions de dollars. 


L'enquête des services de sécurité vise à démontrer si cette somme d'argent astronomique qui été déboursée pour assurer la bonne organisation de la Conférence du GNL16 n'a pas fait l'objet d'une surfacturation. Et il n'y a pas que les services de sécurité qui enquêtent à ce sujet. 
La mission de Zerhouni serait donc de bloquer toutes ces enquêtes.