dimanche 14 février 2010

Les tout derniers secrets de Bambi


N'en déplaise à ses détracteurs, Michael Jackson souffrait bien de dépigmentation incurable et ne portait pas de prothèse nasale.

Etat de santé général: bon. Corpulence: mince. Etat du coeur, du foie, des reins: rien à signaler. Le rapport d'autopsie de Michael Jackson, rendu public après l'ouverture de la procédure pour homicide involontaire contre le Dr Conrad Murray lundi, vient confirmer que rien, si ce n'est l'injection de l'anesthésiant Propofol, n'aurait pu entraîner le décès brutal du King of Pop le 25 juin 2009.

Mais au-delà du détail des médicaments absorbés par la star - anesthésiants, calmants, stimulants, sédatifs, Valium - le rapport réhabilite, un peu tard, l'image de l'homme trop souvent cible des moqueries.

Peau Tous les médecins ayant signé les différentes parties du rapport d'autopsie confirment que Michael Jackson souffrait de vitiligo, une maladie qui dépigmente la peau. Son corps était presque dépourvu de mélanine. En 1993, la star avait annoncé publiquement qu'elle souffrait de ce mal, la contraignant à se maquiller et à dépigmenter la peau encore saine. Le monde entier s'était moqué de lui, l'accusant de vouloir renier ses origines.

Tête Michael Jackson portait un petit sparadrap sur le bout du nez, précise le rapport. Mais il était entier, contrairement aux rumeurs qui parlaient de prothèse. L'avant de son crâne, frappé d'un début de calvitie, était tatoué en noir, sous une perruque. Ses cheveux naturels étaient encore noirs. Ils étaient coupés court et frisés. Les médecins ont encore prélevé des cheveux à la morgue le 6 août 2009. Michael Jackson avait subi un lifting à en croire les deux cicatrices derrière les oreilles. Ses sourcils et ses lèvres étaient tatoués. Son cerveau de 1380 grammes a été retiré pour l'autopsie, placé dans la formaline puis découpé en tranches pour être analysé.

Torse Le rapport détaille les tentatives de réanimation. Résultat: le sternum était brisé, les 4e et 5e côtes droites et les 3e et 5e gauches également. Une hémorragie dans les poumons et dans l'estomac en a résulté. «La présence de sang ne prouve pas qu'ils ont réussi à le réanimer à un moment donné. Sous la pression, le sang est sorti des vaisseaux. Mais il était probablement déjà mort chez lui», explique le Pr Thomas Krompecher, ancien chef de l'unité de pathologie forensique du CHUV.

Bras Le corps portait des marques de piqûres sur les bras, le cou, les chevilles et les mollets. Certaines sont dues à l'intervention des secouristes.

Ventre Au cours de l'examen, les médecins légistes ont découvert un adénome tubulaire (polype) dans le côlon de la star. La tumeur était bénigne.

Parties génitales Le rapport confirme que Michael Jackson n'était pas circoncis. Le détail a son importance: en 1993, Jordan Chandler, 13 ans à l'époque, avait accusé Bambi d'attouchements sexuels. Il avait décrit son pénis à la police, jurant qu'il était circoncis. Les autorités avaient photographié le sexe de la star et indiqué que la description ne collait pas avec le témoignage du garçon. Cet épisode est d'ailleurs relaté dans «Michael Jackson: The Magic and The Madness» de Randy Taraborrelli. Mais ayant signé un arrangement avec la famille pour éviter un long procès, Michael Jackson n'avait plus le droit de mentionner les détails de l'affaire en public. Du coup, le rapport d'autopsie parle à sa place: Jordan Chandler n'avait pas réussi à décrire le sexe de son présumé agresseur qu'il disait avoir vu à maintes reprises.

L'examen médico-légal révèle également que la prostatTre de Michael Jackson était agrandie, sans pour autant déceler de traces de cancer. Ses testicules produisaient du sperme de façon normale. Cheville gauche C'est là que le Propofol a été injecté. Le rapport admet que Michael Jackson aurait pu se l'injecter lui-même même s'il souligne que c'est peu probable. Les conclusions des légistes sont sans équivoque: homicide.

Bas du dos, jambes et doigts Le chanteur souffrait d'arthrose à un stade précoce aux lombaires, dans les deux jambes, à l'index droit, aux majeurs et à l'auriculaire gauche.

Dents La star, trouvée chez elle en asystolie par les secouristes, a été identifiée par sa soeur LaToya, selon le certificat de décès. Mais Jackson a également été identifié grâce à ses dents et par comparaison avec la photo de son permis de conduire, expliquent les légistes. «D'habitude, si un membre de la famille identifie un cadavre non défiguré, cela suffit. En prenant toutes ses précautions, ils ont sans doute voulu éviter l'«effet Elvis». Beaucoup de gens croient que Michael Jackson n'est pas réellement mort. Depuis Jésus, l'homme n'a jamais réussi à accepter que les gens charismatiques disparaissent. Les fans de Michael Jackson croient à un complot», explique Thomas Krompecher. Et de sourire: «Après la mort d'Elvis, je buvais une bière avec un collègue aux Etats-Unis. Je lui ai demandé pour rire s'il était vraiment mort. Il m'a dit: «Je peux jurer qu'il est mort! Je l'ai autopsié!»

mercredi 10 février 2010

Khelil: La maison à 2 millions de dollars et le mépris pour les Algériens




De retour d'Addis Abeba où il assistait au sommet de l'Union Africaine, Abdelaziz Bouteflika dont les proches sont directement touchés par les affaires de corruption, lance la contre-attaque. Le chef de l’Etat sonne la charge en activant trois des personnalités les plus importantes du pays.

D’abord, le président de l'assemblée nationale, Abdelaziz Ziari. Celui-ci assure que les deniers du pays « sont bien gérés ». Ensuite, le ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni qui minimise le scandale en déclarant que les investigations ainsi que la mise en examen des cadres de Sonatrach ne sont pas une "opération mains propres" mais plutôt une simple affaire, comme il en existe ailleurs. Et enfin Chakib Khelil, ministre de l’Enérgie et des Mine, désigné dans la presse comme le principal et premier responsable dans la gestion de la maison Sonatrach, soutient avoir la conscience tranquille. « Je ne démissionne pas », a-t-il lancé sur un ton déterminé à l’adresse des journalistes qui l’ont interpellé sur l'arrestation de plusieurs cadres de la Sonatrach et la mise sous contrôle judiciaire de Mohamed Meziane.

Interrogé sur la lettre que Hocine Malti, ancien vice-président de Sonatrach, avait adressée aux enquêteurs et dans laquelle il donne des précisions sur certains contrats signés notamment avec la firme italienne Saipem et la canadienne SNC Lavalin, Chakib Khelil, assuré du soutien indéfectible de son ami Abdelaziz Bouteflika, a préféré répondre avec dédain et mépris : « Qui parmi vous connaît Hocine Malti ? ».

L'arrogance avec laquelle Khelil a évoqué le nom de Hocine Malti symbolise l'assurance de celui qui se sent intouchable. Visiblement, Chakib Khelil a horreur de rendre des comptes. Oublie-t-il qu'en sa qualité de ministre de la République il gère une partie très importante, la plus importante, des richesses des Algériens ? Cette haute fonction politique l'oblige, quoiqu'il en pense et quoi qu’il en dise, à s’expliquer sur la gestion des affaires placées sous sa responsabilité. Qu'il l'accepte ou qu'il démissionne…

Pis, Chakib Khelil a rendu hommage aux cadres incriminés indiquant que les Algériens ne doivent pas perdre de vue que les responsables arrêtés sont les plus grands cadres de la nation et de Sonatrach qui ont défendu mordicus les intérêts de l’Etat et ont géré l’entreprise avec courage et bravoure. Avec ces déclarations, Chakib Khelil, s'érige en juge et interfère directement dans les affaires de son autre ami, le garde des sceaux. Quel magistrat, après de telle déclarations osera condamner "les plus grands cadres de la nation"? C'est de la même veine que les propos de Amar Ghoul, le ministre des travaux publics, suite au scandale de l'autoroute est-ouest qui répete "moi je travaille et les autres aboient".

La maison à 2 millions de dollars

Alors, voila, non seulement Chakib Khelil doit rendre des comptes aux Algériens sur la gestion de son département, mais il doit également s'expliquer sur son propre patrimoine. Il doit expliquer l'achat le 24 juillet 2007, lui, son épouse, Najat Arafat Khelil et un entrepreneur privé, Omar Habour, cité dans l'affaire BCIA, d'une propriété dans le Maryland, aux Etats-Unis, pour la modique somme de 1.56 millions de dollars. Il doit également expliquer l'acquisition moins d'un an plus tard, à savoir le 30 juin 2008 - cette fois ci en son nom et celui de son épouse -, de la maison mitoyenne pour 302.000 dollars ainsi que d’une autre propriété sise juste en face pour un montant de 300.000 dollars. Ainsi, notre ministre s'est offert en moins d'une année, entre juillet 2007 et juin 2008, un pâté de maison pour plus de 2.1 million de dollars, à North Bethesda, dans la banlieue chic de Washington. Avec quel argent le couple Khelil a pu acquérir ces biens immobiliers dans les Etats du Maryland et à Washington D.C ? Avec son salaire de ministre ? Avec l’apport de son épouse, Présidente de l’Arab Women’s Council et Vice-présidente du Palestinian American Congress, deux associations qui œuvrent pour le rapprochement entre Palestiniens et Israéliens ? Grâce à des prêts contractés auprès de banques américaines ? Grâce à de généreux donateurs ?

S’il est difficile pour l’heure de déterminer l’exact patrimoine de ce ministre qui posséderait la nationalité américaine, de sa femme et de ses deux enfants ; s’il est encore malhonnête de donner du crédit aux rumeurs qui l’accréditeraient d’une immense fortune, il est en revanche facile de vérifier la véracité de ses acquisitions.

Par Yahia Bounouar - http://www.kalimadz.com/