
ourné pour 15 000 dollars, ce thriller surnaturel a déjà rapporté plus de 7000 fois sa mise dans les salles américaines. Un buzz qui rappelle évidemment «Le projet Blair Witch».
Vous possédez votre propre caméra numérique, un micro correct et quelques milliers de dollars? Eh bien, vous avez toutes les chances de remporter le pactole. Bon, forcément, il vous faudra un concept fort, si possible plus intéressant que filmer votre chat pendant trois mois, la bar-mitsvah de votre filleul ou une imitation de Michael Jackson.
Enfermez plutôt un couple dans une maison supposée hantée, laissez tourner une caméra tenue par le monsieur, faites claquer une ou deux portes, résonner quelques sons bien flippants, et installez la présence invisible d'un démon très, très méchant.
Les idées les plus simples étant souvent les plus géniales, le réalisateur Oren Peli est parti sur cette base de thriller surnaturel, en réalisant son oeuvre dans sa propre maison avec deux acteurs inconnus. Intégralement filmé par son héros, «Paranormal Activity» débute au moment où Micah, trader free-lance, vient d'acquérir une belle caméra portée.
Accueillant sa copine, Katie, étudiante en anglais, il lui annonce qu'il pourra enfin vérifier si, oui ou non, leur maison est vraiment hantée par un esprit démoniaque. Micah place la caméra dans la chambre à coucher. Et, durant plusieurs nuits, des événements étranges se produisent. D'abord une porte qui bouge légèrement. Puis un son fracassant provenant de l'étage inférieur. Enfin des draps soulevés, des traces de pied sur le sol, le cadre d'une photo brisé...
Il n'en faudra pas plus pour que cette histoire tournée comme un film amateur, d'abord montrée en festival dès 2007, tombe sous les narines expertes de Steven Spielberg, qui se décide à sortir la chose dans les salles américaines.
Comme il se doit, les as du marketing lancent un buzz sur la Toile, notamment à travers une bande-annonce qui montre simplement les mines terrorisées de spectateurs en train d'assister à une projection test de «Paranormal Activity». Une technique «empruntée» à celle de l'excellent «REC», film espagnol qui enfermait une équipe de télévision dans un immeuble infesté d'habitants rendus enragés par un virus.
Résultat: plus de 100 millions de dollars de recettes sur le seul territoire américain pour un budget de départ de 15 000 dollars. On pouvait quand même se demander si le film allait davantage relever du gros flan ou du thriller ultraflippant.
 
 




