dimanche 25 janvier 2009

L'homme de la semaine


Après une série de matchs décevants de l'Inter Milan, son entraîneur José Mourinho a décidé de taper du poing sur la table. Et comme à son habitude, quand Mourinho se fâche, il ne fait pas les choses à moitié.

Une nouvelle affaire Mourinho est sur le point d'éclater en Italie. Point de départ, lundi. Au lendemain de la défaite de l'Inter Milan, contre l'Atalanta Bergame, José Mourinho s'est adressé à ses joueurs. Le discours qui devait rester privé a été relayé dans la presse en fin de semaine. Selon La Republicca et la Stampa, l'entraîneur portugais aurait déclaré à ses joueurs: "Le premier Scudetto (2006), ils vous l’ont donné sur tapis vert (après le scandale des matches arrangés). Le deuxième Scudetto (2007), vous l’avez gagné parce qu’il n’y avait personne. Et le troisième (2008), vous l’avez gagné à la dernière minute (en fait, lors de la dernière journée). Vous êtes une équipe de merde"

mercredi 21 janvier 2009

déménagement a la Maison Blanche

Pendant qu’Obama prêtait serment sur la Constitution, on ne se tournait pas les pouces à la Maison Blanche. Le déménagement a commencé à 10 h 45, une fois les Bush et les Obama partis pour le Capitole, après le traditionnel café d’investiture. Le déménagement relève d’une précision chirurgicale : l’équipe de transition a répété l’exercice pendant des semaines pour que tout soit bouclé en quelques heures. Bien sûr, il n’y a pas grand-chose à déménager : la maison est entièrement meublée. Les Obama ont seulement apporté vêtements, photos, jouets et « quelques petites choses » pour se sentir chez soi, selon l’attachée de presse de Michelle Obama.

Laura Bush avait fait en sorte de déménager la plupart des affaires dans leur résidence du Texas dès cet été. La First Lady aurait fait ses cartons elle-même, sachant qu’elle aurait à les déballer à l’arrivée. Quant aux dossiers de Bush entreposés dans la « West Wing », l’aile dédiée au travail présidentiel, ils ont déjà été envoyés dans des entrepôts, en attendant d’être archivés à la bibliothèque de l’université méthodiste du Sud. Pour les « touches personnelles », Michelle Obama a sélectionné Michael Smith, un décorateur californien. « Laura Bush a été une hôtesse formidable à la Maison Blanche et a créé une belle résidence pour sa famille », a déclaré Michelle. 

Mais elle souhaite donner au lieu une « nouvelle perspective », avec des objets d’artistes et designers américains. Bref, un petit coup de jeune. 

mardi 20 janvier 2009

Robert Gates, l'homme le mieux caché de la journée


Désigné pour assurer le remplacement de Barack Obama en cas d'attentat, le secrétaire à la Défense sera le seul homme de l'administration à ne pas assister à son investiture. Personne ne doit savoir où il est.

En cas d'attentat terroriste contre Barack Obama aujourd'hui, le pouvoir ne restera pas vacant. C'est Robert Gates, le secrétaire d'Etat à la Défense qui a été désigné pour le remplacer. D'où son absence au moment des festivités mardi, puisqu'il «passe la journée sur une installation militaire en dehors de la capitale et de sa région», selon le porte-parole du Pentagone, Geoff Morrell.

Le secrétaire d'Etat à la Défense du président sortant George W. Bush reconduit dans ses fonctions par Barack Obama a été nommé «successeur désigné» par les deux administrations.

Il existe un seul autre moment dans l'année où un successeur désigné est ainsi nommé : il s'agit du discours de l'Union, prononcé par le président des Etats-Unis en présence de toute la classe politique. Car, en temps normal, si celui-ci meurt ou est empêché d'exercer le pouvoir pour une autre raison, c'est au vice-président, puis à la présidente de la Chambre des représentants et enfin au président intérimaire du Sénat d'exercer la fonction suprême. Viennent ensuite la secrétaire d'Etat, le secrétaire au Trésor et enfin seulement le secrétaire à la Défense. Cette procédure a été créée en pleine Guerre froide, par le président Harry Truman, en 1947. Le but était d'éviter toute vacance du pouvoir en cas d'attaque nucléaire.

L'investiture de Barack Obama étant la première prestation de serment depuis le 11 septembre 2001, des mesure de sécurité exceptionnelles ont été prises. Plus de 12.500 militaires et des milliers de policiers sont mobilisés. L'armée survolera la ville, sillonnera le Potomac, se tiendra prête à tirer des missiles sol-air et parera au risque d'attentat chimique ou biologique. Un vaste dispositif médical d'urgence est prêt à être déployé en cas de besoin.

Le premier président noir, objet de menaces de groupuscules racistes, circulera dans la capitale à bord d'une voiture blindée aux vitres teintées. La tribune d'où il prononcera son discours d'investiture est protégée par des vitres à l'épreuve des balles, de même que les gradins devant la Maison-Blanche d'où il regardera passer le défilé.

En direct à la télé, il perd trois enfants


Interviewé en direct par la télévision israélienne, un médecin hurle en annonçant que trois de ses filles viennent d'être tuées par les tirs d'un char. Vive émotion.

Un cri de douleur. Le hurlement d'une bête qui agonise. C'est ce que les Israéliens ont entendu en direct à la télévision. A l'autre bout du fil, Ezzedine Abu al-Aish, comme tous les jours, aurait dû faire son compte rendu. Il est la voix de Gaza. Ces dernières semaines, ce Palestinien a raconté aux Israéliens les horreurs de l'incursion de l'armée israélienne à Gaza. Et en hébreu, puisqu'il est gynécologue à l'hôpital de Tel-Aviv.

Mais vendredi dernier, à 17 heures, le drame s'est joué en direct. Le militant de la paix de 55 ans vient de perdre trois de ses filles et une nièce dans les tirs d'un char de l'armée israélienne. Quand le journaliste Shlomi Eldar l'appelle, il hurle: «Personne ne peut arriver jusqu'à nous, mon Dieu. Mes filles, que quelqu'un vienne nous aider, s'il te plaît. Viens vite, viens, viens!»

Le journaliste se décompose et quitte le studio. La caméra le suit dans les coulisses. En direct, il appelle les secours. L'armée israélienne accepte qu'une ambulance palestinienne évacue les blessés - une fille, une nièce et le frère d'Ezzedine Abu al-Aish -, du camp de réfugiés au nord de Gaza City jusqu'au point de passage d'Erez, entre Israël et la bande de Gaza. De là, ils sont pris en charge par des ambulances israéliennes et transférés en hélicoptère à l'hôpital de Tel Hashomer, près de Tel-Aviv.

Une fois sur place, de douleur, le père s'effondre: pendant plusieurs minutes, couché à même le sol, il gesticule comme un pantin en pleurant son impuissance. Ses amis et ses collègues israéliens l'aident. Car c'est bien dans cet hôpital qu'Ezzedine Abu al-Aish exerce: il est spécialisé dans les traitements de fertilité.

Quelques heures plus tard, il réapparaît à la télévision. Devant les médias, il explique avec courage: «Il n'existe aucune différence entre Israéliens et Palestiniens, nous pouvons vivre ensemble. En paix.» Pourtant, toujours en direct, une mère de trois parachutistes israéliens l'accuse de cacher des armes chez lui. Pour elle, il est impossible que les militaires aient visé le bâtiment sans raison. D'ailleurs, l'armée affirme que des tirs de snipers sont partis de la maison. D'autres voix israéliennes se joignent à elle. Ezzedine Abu al-Aish se prend la tête entre les mains et dit: «Ils ne veulent pas connaître la vérité.» Ses amis israéliens qui l'entourent, répètent: «Non, ils n'ont pas envie.»

Depuis, ces images font le tour du monde. Après Israël, ils émeuvent le monde entier, tant le destin du médecin est d'une rare injustice. En septembre dernier, il avait perdu son épouse, morte d'un cancer. Et, dans quelques semaines, il part travailler au Canada: il avait enfin trouvé un refuge pour ses «soldats de la paix». C'est ainsi qu'il appelait ses huit enfants.

Barack Obama devient le premier président noir des Etats-Unis


C'est aujourd'hui à midi (17h GMT) que Barack Obama prêtera serment sur la Bible d'Abraham Lincoln et deviendra le premier président noir des Etats-Unis. La cérémonie doit se dérouler devant plusieurs centaines de milliers de personnes venues vivre à Washington ce jour historique.

En dépit d'un froid mordant, un nombre inédit, sans doute près de deux millions de personnes piétineront dès l'aube le Mall, la grande esplanade au pied du Capitole, siège du parlement américain.

Le 44e président des Etats-Unis doit prêter serment vers midi (17h00 GMT) sur les marches du Capitole, avant de prononcer un discours d'investiture que les observateurs attendent bref mais marquant, à la hauteur du talent d'orateur de Barack Obama.

Peu avant, son vice-président Joe Biden aura également prêté serment lors d'une cérémonie ponctuée de prières (par le pasteur controversé Rick Warren), d'un mini-concert (Aretha Franklin, Yo-Yo Ma, Yithzak Perlman parmi d'autres) et d'un poème (par Elizabeth Alexander).

Accompagné de sa femme Michelle et de ses deux fillettes, Malia et Sasha, le nouveau président et ses 200 invités iront ensuite déguster un déjeuner inspiré des plats préférés d'Abraham Lincoln, son modèle politique, dont l'Amérique fête cette année le 200e anniversaire de la naissance. Au menu: ragoût de crustacés et faisan farci.

Après avoir raccompagné son prédécesseur George W. Bush à un hélicoptère, première étape de son retour vers le Texas, le nouveau président participera à un défilé jusqu'à la Maison Blanche, accompagné de multiples fanfares.

Des moyens de sécurité sans précédent ont été déployés. Plus de 12 000 militaires, des milliers de policiers, des patrouilles aériennes et fluviales s'emploieront à déjouer toute tentative d'attentat, y compris de la part de groupuscules racistes.

Le couple présidentiel conclura cette folle journée par un tourbillon de bals, tradition incontournable à laquelle un seul président a dérogé depuis 1789. Barack et Michelle Obama, invités d'honneur des dix bals officiels, devront d'un lieu à l'autre esquisser des pas de danse et répondre à l'enthousiasme de leurs admirateurs.